Quatre ministères stratégiques, la Défense, la Sécurité, l'Administration territoriale et la Réconciliation nationale sont confiés à des colonels, selon le décret lu par le secrétaire général de la présidence, Sékou Traoré.
Les colonels qui ont renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, lors d'un putsch réalisé officiellement sans effusion de sang, se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d'une période de transition d'une durée maximale de 18 mois.
Après la prestation de serment le 25 septembre à la tête de l'Etat de M. Ndaw, un colonel à la retraite, et d'un vice-président de transition qui n'est autre que le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, la désignation de ce gouvernement dirigé par Moctar Ouane, un diplomate de carrière, marque une nouvelle étape dans ce processus.
Le colonel Sadio Camara, un des dirigeants de la junte, devient ministre de la Défense. Il a notamment été directeur du Prytanée militaire de Kati, en périphérie de Bamako, où est situé le camp militaire d'où est parti le coup d'Etat.
Parmi les ministères régaliens, l'ancien procureur Mohamed Sidda Dicko est nommé à la Justice.
Le porte-parole de la junte, le colonel-major Ismaël Wagué, qui avait annoncé en pleine nuit à la télévision la prise du pouvoir par l'armée, obtient le portefeuille de la Réconciliation nationale.