"J'ai exprimé clairement ma forte préférence pour un accord négocié avec les Etats-Unis, évitant des mesures et contre-mesures (de sanctions) douloureuses", a déclaré le vice-président exécutif de la Commission, Valdis Dombrovskis, dans un communiqué.
Dans un différend parallèle concernant des aides à Airbus, l'OMC avait déjà autorisé les Etats-Unis à taxer les produits européens.
"Nous allons immédiatement renouer le dialogue avec les Etats-Unis de façon positive et constructive", a affirmé M. Dombrovskis.
"Je pense que nous pouvons résoudre la dispute Airbus-Boeing de façon constructive, tournée vers l'avenir, en réglant la question des subventions à l'aviation civile à l'échelle de tout le secteur", a-t-il ajouté.
"Nous proposons que les Etats-Unis retirent les droits de douane qu'ils ont imposés sur le cas Airbus. L'UE s'abstiendrait alors de mettre en oeuvre ses droits de représailles et on remettrait les compteurs à zéro", a-t-il expliqué.
Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a lui réagi aussi appelé à une solution négociée. "Ce contentieux Airbus/Boeing est vieux de 15 ans et nous avons toujours indiqué aux Etats-Unis notre volonté d’une solution à l'amiable", a-t-il souligné dans un communiqué publié à Paris."Malgré nos demandes répétées, les Etats-Unis ne se sont jamais véritablement engagés dans cette voie. Au contraire, ils frappent de surtaxes certaines exportations européennes, au titre de nos soutiens à Airbus", a constaté M. Le Maire.
Il a cependant estimé que "l'UE doit imposer des sanctions dès que l'OMC l'y aura formellement autorisée".
"Nous préférerions bien entendu éviter l'imposition mutuelle de sanctions. Mais à partir du moment où les Etats-Unis ne retirent pas leurs propres taxes sur nos produits, nous devons rééquilibrer le rapport de forces et faire preuve de fermeté", a affirmé le ministre français.
A Washington, le représentant américain au commerce (USTR) Robert Lighthizer a affirmé mardi vouloir "intensifier" les négociations avec Bruxelles dans le but de restaurer une "juste concurrence".
"Nous attendons une réponse de l'Union européenne à une récente proposition" des Etats-Unis, a-t-il assuré dans un communiqué.