Selon ce sondage mené en janvier auprès de plus de 15.000 personnes et publié par l'agence de presse suisse ATS, 35% des personnes interrogées sont contre le texte, qualifié d'"initiative anti-burqa" dans les médias helvétiques. Seuls 2% sont indécis.
Les Suisses doivent se prononcer le 7 mars, dans les urnes, sur cette proposition d'interdire de se dissimuler le visage dans l'espace public, dans les lieux accessibles au public ou dans lesquels sont fournies des prestations ordinairement accessibles.
Des exceptions seraient admises dans les lieux de culte ou lorsqu'elles sont justifiées par des raisons de santé ou climatiques.
Le texte souligne également que "nul ne peut contraindre une personne de se dissimuler le visage en raison de son sexe", et demande que la nouvelle législation, si elle est acceptée, soit élaborée dans les deux ans qui suivent le vote.
Une analyse par région montre que l'initiative recueille un fort soutien dans le canton italophone du Tessin (sud), avec 71% des personnes interrogées qui se disent favorables, contre 66% dans les régions francophones (ouest) et 60% dans les régions germanophones.
Le gouvernement a fait part de son opposition au texte qu'il juge "inutile" car, selon lui, les femmes portant le voile intégral sont principalement des touristes. Il soutient un contre-projet qui prévoit que toute personne doit montrer son visage aux autorités lorsque c'est nécessaire pour vérifier son identité.
Si l'initiative populaire est rejetée, le contre-projet pourra entrer en vigueur.
La discussion sur l'interdiction de se dissimuler le visage n'est pas nouvelle en Suisse. Au niveau cantonal, St-Gall et le Tessin l'ont déjà adoptée, tandis que d'autres cantons se sont prononcés contre cette solution.