La juridiction a estimé "disproportionnée" la suspension à vie infligée en avril 2019 par la Fifa au technicien de 53 ans, accusé d'avoir accepté en 2010 de se joindre à une tentative de manipulation de matches.
S'il est important "que les sanctions soient suffisamment élevées pour éradiquer la corruption" dans le football, cette affaire est "une première infraction", qui n'a "procuré aucun bénéfice à M. Siasia" et n'a "pas eu d'effet négatif ou immédiat" sur d'autres personnes, relève le TAS dans son communiqué.
Le panel arbitral a par ailleurs annulé l'amende de 50.000 francs suisses prononcée par la Fifa, jugeant l'ancien international suffisamment sanctionné financièrement par sa mise au ban du football.
Sa suspension "de toute activité liée au football, au niveau national ou international", reste prononcée à compter du 16 août 2019 et prendra donc fin en 2024.
Champion de France avec Nantes en 1995, puis éphémère sélectionneur du Nigeria entre 2010 et 2011, l'ancien attaquant avait disputé le Mondial 1994 aux Etats-Unis.
Une enquête à son encontre avait été ouverte en février 2019, à la suite des investigations plus larges menées autour des manipulations de matches orchestrées par Wilson Raj Perumal, en lien avec des paris sportifs, selon la Fifa.
Perumal, originaire de Singapour, a été arrêté puis incarcéré en 2011 en Finlande pour de nombreux matches truqués, en lien avec des paris sportifs. Il a ensuite collaboré avec les enquêteurs.