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Insécurité : le président rassure les Burkinabè


Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba arrive à sa cérémonie d'investiture en tant que président de la transition, à Ouagadougou, le 2 mars 2022. (AFP/OLYMPIE DE MAISMONT)
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba arrive à sa cérémonie d'investiture en tant que président de la transition, à Ouagadougou, le 2 mars 2022. (AFP/OLYMPIE DE MAISMONT)

Au Burkina Faso, le président de la transition Paul-Henri Damiba s’est adressé à la nation le 2 avril 2022. Face à la recrudescence des attaques terroristes dans le pays, il a rassuré les Burkinabè en annonçant des mesures relatives à la lutte contre l’insécurité.

"Je voudrais cependant rassurer l’ensemble des Burkinabè que jamais nous ne trahirons la cause pour laquelle nous nous sommes engagés. Ce qui est en jeu est beaucoup plus important que nos petites personnes. nos motivations, nos convictions et nos idéaux n’ont pas régressé", a martelé le président Paul-Henri Damiba le 2 avril. Il s’adressait aux Burkinabè pour la première fois depuis son investiture il y a environ deux mois.

"La sécurité est le premier objectif de nos actions et restera notre combat de tous les jours pour un retour de la paix et de la stabilité. Notre détermination dans ce combat contre l’insécurité et le terrorisme est indéfectible", a promis le chef de l’État, e exhortant également la communauté internationale et les partenaires du Faso à soutenir les Burkinabè dans leur combat contre le terrorisme.

Quant au calendrier de transition de 36 mois vers la démocratie, il pourrait être révisé si la situation sécuritaire s'améliore, selon M. Damiba. Il a donné rendez-vous à son peuple dans cinq mois, pour évaluer la situation sécuritaire.

Son discours a suscité plusieurs réactions à Ouagadougou.

"Il me semble que ce discours a perturbé plus d’un. Les gens commençaient à souffler et cette nouvelle donne où on annonce qu’on va restreindre à nouveau les libertés font craindre. On ne sait pas jusqu’où iront les militaires. Nous espérons qu’ils travailleront véritablement pour ceux pourquoi ils ont pris le pouvoir", s’inquiète Inoussa Ouédraogo, directeur de publication du journal "Bendré".

Il affirme que le discours de M. Damiba donne plutôt le sentiment que la situation serait encore plus difficile,

"On avait eu l’espoir à l’arrivée de ce pouvoir quand il [avait] annoncé le retour de toutes les libertés parce que internet était coupé, plusieurs localités vivaient sous couvre-feu depuis plusieurs années et d’autres localités vivaient sous l’Etat d’urgence et tous ces éléments ont été levés", rappelle l’éminent journaliste.

Paz Hien, analyste politique, souligne deux points qu’il considère importants dans le discours du chef de l’État.

"La création de comité locaux qui seront chargés de dialoguer avec les groupes armés. Ce sont des Burkinabè qui s’en prennent à d’autres Burkinabè. Il parle de créer des passerelles, pour permettre à ceux qui le veulent de pouvoir quitter le camp terroriste pour pouvoir rejoindre le camp de la nation. Il dit également qu’il y aura un renforcement des actions militaires pour ceux qui ne le voudrons pas", indique-t-il.

"Deuxièmement, il dit décréter certaines zones comme zones de guerre parce que dans ces zones, les forces de défense et de sécurité irons au front", poursuit M. Hien.

Le président de la transition a entre autres décidé de créer les Comités locaux de dialogue pour la paix.

Leur mission sera d’initier des approches avec les membres des groupes en rupture avec la nation, d’interdire aux populations civiles de mener des activités dans certaines zones d’opérations militaires, de restreindre des manifestations à caractère politique ou associatif de nature à perturber l’ordre public et de démarrer l’opération des audits dans l’administration publique et dans les sociétés d’Etat.

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    Lamine Traoré

    Lamine Traoré est journaliste depuis près d’une dizaine d’années. Il a intégré Radio Oméga en 2013, la principale radio privée d’information au Burkina.

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