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L'opposition tanzanienne appelle ses membres en exil à revenir au pays


John Mnyika  (à g.) et Freeman Mbowe, les leaders de Chadema, principal parti d'opposition en Tanzanie.
John Mnyika  (à g.) et Freeman Mbowe, les leaders de Chadema, principal parti d'opposition en Tanzanie.

Le principal parti d'opposition en Tanzanie a appelé ses membres en exil à revenir au pays après que le gouvernement a affirmé que leur sécurité n'était pas menacée, dans un nouveau signal d'ouverture politique dans ce pays d'Afrique de l'Est.

"En tant que parti politique, nous appelons nos membres à revenir après que le gouvernement (nous) a assuré la sécurité", a déclaré le secrétaire général de Chadema, John Mnyika, dans une déclaration postée jeudi sur Twitter. "Nous communiquerons avec nos membres et dirigeants comme le vice-président Tundu Lissu, Godbless Lema, Ezekiel Wenje (deux anciens députés, ndlr) à leur retour mais pour l'instant, nous les accueillons chez eux", a-t-il ajouté.

Cet appel intervient deux jours jours après que le ministre des Affaires intérieures Hamad Masauni a déclaré devant le Parlement que "la Tanzanie est (un pays) sûr et (que) les personnes parties à l'étranger pour des raisons de sécurité devraient revenir afin que nous construisions notre nation ensemble".

Depuis son arrivée au pouvoir après le décès soudain de l'autoritaire John Magufuli en mars 2021, la présidente Samia Suluhu Hassan a tendu la main à l'opposition et rouvert notamment des médias interdits sous son prédécesseur.

Elle a également rencontré Tundu Lissu en février à Bruxelles, où ce dernier vit en exil en Belgique depuis une tentative d'assassinat en 2017. Il s'était présenté à l'élection présidentielle de 2020 contre John Magufuli, élu président en 2015 et surnommé le "Bulldozer" pour son style autoritaire.

L'arrestation en juillet 2021 d'un leader de Chadema, Freeman Mbowe, et de trois autres membres du parti, suivi de leur procès pour "terrorisme", a fait craindre un retour en arrière. Mais les poursuites ont été abandonnées en mars et les quatre hommes libérés. Samia Suluhu Hassan avait reçu Freeman Mbowe peu après sa remise en liberté et tous deux ont promis d'apaiser les divisions du pays.

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