Accueilli à sa descente d'avion par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, l'émir est en Egypte pour la première fois depuis sept ans.
Rompues durant trois ans, les relations diplomatiques entre les deux pays n'ont repris qu'en janvier 2021, dans le cadre d'une réconciliation scellée entre le Qatar et quatre pays arabes. L'Egypte, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient mis fin en juin 2017 à leurs relations avec le Qatar, accusé notamment d'être trop proche de l'Iran et de soutenir les Frères musulmans, des accusations niées par Doha.
Cette confrérie née en Egypte dans les années 1920 a essaimé dans l'ensemble du monde arabe, avant d'être interdite en Egypte dans la foulée du renversement de l'islamiste Mohamed Morsi par le président actuel Abdel Fattah al-Sissi.
La dernière visite de l’émir du Qatar en Egypte remonte à 2015 durant un sommet de la Ligue arabe et depuis janvier 2021, les deux chefs d'Etat ne se sont vus qu'à deux reprises, toujours en marge de sommets à l'étranger. Cette visite en Egypte intervient quelques jours après celle du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui s'est également rendu en Jordanie et en Turquie.
Autre signe de la détente des relations entre les deux pays, le Qatar avait annoncé fin mars qu'il allait investir 4,5 milliards d'euros en Egypte, tandis que le géant qatari des hydrocarbures QatarEnergy avait signé un accord avec l'Américain ExxonMobil pour acquérir une participation de "40% dans un bloc d'exploration au large de l'Egypte", sans en préciser le montant.
Doha et Le Caire, deux grands alliés des Américains au Moyen-Orient, sont également régulièrement à la manoeuvre diplomatique lors des conflits dans la bande de Gaza.