Les autorités équato-guinéennes ont saisi un navire soupçonné de piraterie et de transport illicite de marchandises de contrebande, a-t-on appris de source officielle.
Selon les autorités, le navire transportait du pétrole brut et naviguait sans autorisation et sans drapeau d'identification dans les eaux équato-guinéennes. Ses 25 membres d'équipage sont retenus dans ce pays côtier qui longe le golfe de Guinée, théâtre d'actes de piraterie et voie de transit du trafic de drogue.
C'est à Luba, à 45 kilomètres au sud de Malabo, la capitale, que les autorités retiennent le bateau et son équipage.
"Le navire est retenu pour avoir navigué dans nos eaux sans une autorisation de navigation et sans drapeau pour identifier son pays", a déclaré mardi à la télévision d'État Anatalio Zang Nguema, le procureur général de la République.
Le transporteur du brut arraisonné par la marine équato-guinéenne le 13 août au large de l'îlot d'Annobon, appartenant à la Guinée équatoriale, situé à 700 km au nord de Malabo, compte parmi son équipage 16 Indiens, un Philippin, 7 Sri Lankais et un Polonais.
Alarme nigériane
Selon les autorités, le navire Heroic Edun a été arraisonné suite à une alarme internationale et quelque temps après sa fuite du Nigeria où il est soupçonné d'être impliqué dans le trafic du pétrole.
Les autorités équato-guinéennes ont indiqué qu'elles pourraient remettre le bateau au Nigeria après les enquêtes.
Les autorités équato-guinéennes se disent profondément préoccupées par la piraterie maritime qui est devenue fréquente dans le golfe de Guinée ces dernières années. En mai, le conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l’unanimité de ses 15 membres une résolution qui condamne les actes de piraterie, les vols en haute mer, les enlèvements et les prises d’otage dans le golfe de Guinée.
L'ONU demande à tous les États de la région d’ériger ces actes en infractions pénales dans leur droit interne et d’ouvrir des enquêtes sur leurs auteurs, de les poursuivre et de les extrader au besoin.