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Une marche contre Barkhane interdite à Niamey


Des soldats français de l'opération Barkhane passant devant un Airbus A-400 M Atlas de l'armée de l'air française à la base militaire française de Tombouctou, au Mali, le 5 décembre 2021.
Des soldats français de l'opération Barkhane passant devant un Airbus A-400 M Atlas de l'armée de l'air française à la base militaire française de Tombouctou, au Mali, le 5 décembre 2021.

Une marche prévue mercredi à Niamey contre la présence de soldats de la force Barkhane au Niger, a été interdite et ses organisateurs ont annoncé avoir décidé de lancer en lieu et place une pétition exigeant leur départ.

Le mouvement M62 qui rassemble des organisations de la société civile et se décrit comme "pacifique" et engagé pour "la dignité et la souveraineté du peuple nigérien", indique dans un communiqué que, "respectueux" de la loi, il "prend acte de l'interdiction" de sa marche.

Il annonce avoir dès lors décidé "de lancer une pétition en ligne contre la présence de Barkhane au Niger", dont le texte demande que le régime du président Mohamed Bazoum la "fasse partir de notre pays", ainsi que "toute autre force maléfique dont l'objectif est de déstabiliser et/ou piller les ressources de notre pays et du Sahel".

Poussée hors du Mali, la force française Barkhane - dont le dernier soldat a quitté ce pays lundi - restera néamoins présente au Sahel, tout particulièrement au Niger, l'un des principaux alliés de la France dans cette région.

En avril, les députés nigériens avaient largement voté en faveur d'un texte autorisant le déploiement de forces étrangères sur le territoire, notamment françaises, pour combattre les jihadistes.

Fin novembre 2021, un convoi militaire de Barkhane parti d'Abidjan en Côte d'Ivoire pour rejoindre Gao au Mali, avait d'abord été bloqué et caillassé par des manifestants à Kaya, au Burkina Faso.

Il avait repris sa route avant d'être de nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l'ouest du Niger. Trois d'entre eux avaient été tués, dans des tirs imputés par le gouvernement nigérien à ses forces ou aux forces françaises.

Les enquêtes n'avaient pas pu déterminer avec certitude qui étaient les auteurs des tirs, les autorités nigériennes estimant cependant qu'ils étaient probablement Français.

La France et le Niger avaient tous deux annoncé vouloir dédommager les familles des victimes.

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