Ons Jabeur (5e mondiale) s'est qualifiée pour sa première finale de l'US Open, en étrillant 6-1, 6-3 la Française Caroline Garcia (17e), qui avait pourtant fait la plus forte impression jusqu'ici, mais a été totalement paralysée par l'enjeu, jeudi à New York.
La Tunisienne de 28 ans atteint ce stade d'un Grand Chelem pour la deuxième fois d'affilée, après Wimbledon début juillet. Elle s'était alors inclinée face à la Kazakhe Elena Rybakina.
Première Africaine de l'ère open en finale à Flushing Meadows, elle tentera de faire mieux samedi contre la Polonaise N.1 mondiale Iga Swiatek ou la Bélarusse Aryna Sabalenka (6e).
"C'est une sensation extraordinaire. Après Wimbledon, il y avait beaucoup de pression sur moi et je suis vraiment soulagée d'avoir confirmé mes résultats. La saison sur dur avait un peu mal commencé, mais je suis très heureuse d'être en finale ici", a réagi la Tunisienne qui avait été sortie au premier tour à Toronto et au 2e à Cincinnati.
Jabeur effectue la meilleure saison de sa carrière, après s'être adjugée deux des trois titres de son palmarès en avril à Madrid, puis en juin à Berlin, le premier datant de l'an passé à Birmingham.
Et elle n'a pas manqué son rendez-vous new-yorkais, contrairement à Garcia, apparue extrêmement tendue dès qu'elle a pénétré sur le court Arthur Ashe, où un moment de silence a été observé en hommage à la reine Elizabeth II.
La Française n'a été que l'ombre de la flamboyante et irrésistible joueuse, entrevue depuis trois semaines et sa victoire au WTA 1000 de Cincinnati en sortant des qualifications.
- "J'étais prête" -
Revenue à son meilleur niveau après cinq ans d’errements, elle découvrait le contexte d'une demi-finale de Majeur et pouvait devenir la première Française à se hisser en finale à Flushing Meadows depuis Mary Pierce en 2005.
Il n'en a rien été car non seulement, elle a accumulé les fautes directes mais elle est en plus tombée sur une adversaire redoutable de justesse et de calme, qui n'a pas eu à sortir un grand tennis pour s'imposer en seulement 1h06.
Excellente en retour, Jabeur a converti les quatre balles de break qu'elle s'est procurées. Et elle a aussi été très solide au service, ne laissant qu'une opportunité à Garcia de le lui ravir, sans succès pour la Lyonnaise qui a tenté dans la seconde manche de hausser son niveau et de presser son adversaire, mais insuffisamment.
"C'était très important de réussir le plus de services possibles. Je suis vraiment contente qu'elle ne m'ait pas breakée à la fin. Mentalement, j'étais prête", a commenté Jabeur, avant de se projeter sur sa finale à venir.
"J'espère qu'Iga et Aryna joueront pendant cinq heures", a-t-elle dit en souriant, avant de plus sérieusement se rappeler un principe de base: "la finale n'est pas une question de tennis, il la faut jouer".