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Niamey dément "un massacre" de civils sur un site d'orpaillage


ARCHIVES - Une mine d'uranium à ciel ouvert à Arlit, au Niger, le 25 septembre 2013.
ARCHIVES - Une mine d'uranium à ciel ouvert à Arlit, au Niger, le 25 septembre 2013.

Le gouvernement nigérien dément les allégations de l'opposition et de la société civile l'accusant du "massacre" d'orpailleurs sur un site aurifère clandestin où des "terroristes" s'étaient retranchés après une attaque qui a tué deux policiers près du Burkina Faso.

Le ministère nigérien de la Défense avait annoncé que l'armée nigérienne avait opéré le 24 octobre une riposte aérienne après la mort de deux policiers dans "une attaque terroriste" ayant visé le poste de police à Tamou, dans la région de Tillabéri, frontalière du Burkina Faso.

Sept assaillants ont été tués et 24 blessés lors des opérations de ratissage, notamment aériennes, contre un site d'orpaillage clandestin proche de Tamou après l'attaque du poste de police, selon le ministère de la Défense.

"Les gens on dit que le site a été bombardé de partout" et "que des corps en état de décomposition très avancé jonchent les puits et les alentours. Il n'en est rien", a déclaré ce samedi le ministre nigérien de l'Intérieur, Hamadou Adamou Souley, qui s'est rendu sur le site. Il s'indigne des "chiffres de 150 à 1.000 morts (qui) ont même été avancés".

Selon lui, les bombardements ont touché uniquement "des hangars où s'étaient réfugiés" les assaillants "au moment des frappes".

L'opposition politique et l'organisation de la société civile Tournons la page (TLP) ont affirmé que que les frappes avaient fait beaucoup plus de victimes que les sept assaillants avancés par le ministère.

Il est "urgent et impératif que toute la lumière soit faite sur l'hécatombe de Tamou à travers une enquête indépendante", avait indiqué l'opposition dans un communiqué lu au Parlement.

TLP a pour sa part dénoncé le "massacre des dizaines d’orpailleurs" par des "hélicoptères" de l'armée, et également réclamé "une enquête indépendante".

Des responsables de cette ONG ont rendu visite mercredi aux blessés du raid aérien admis à l’hôpital de Niamey où ils sont "pris en charge par le Comité international de la Croix-Rouge". "Les témoignages recueillis suscitent plus d’inquiétudes et de questions quant à la véracité des informations communiquées par le ministre de la Défense", selon TLP.

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