Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Lancement du Festival des nouveaux films africains dans le Maryland


Moses Bwayo, réalisateur ougandais du film "Bobi Wine: The People's President" et Mwiza Munthali, du Malawi, co-fondateur du Festival des films africains, au théâtre AFI Silver, de Silver Spring, Maryland, le 17 mars 2023. (Photo VOA/Nanythe Talani)
Moses Bwayo, réalisateur ougandais du film "Bobi Wine: The People's President" et Mwiza Munthali, du Malawi, co-fondateur du Festival des films africains, au théâtre AFI Silver, de Silver Spring, Maryland, le 17 mars 2023. (Photo VOA/Nanythe Talani)

Les nouveaux films africains sont à l’honneur de la 19e édition d’un festival ouvert ce week-end à Silver Spring dans le Maryland, non loin de Washington D.C., pour pour mettre en valeur le dynamisme du cinéma africain du continent et de la diaspora.

Au programme: 30 films sélectionnés dans 22 pays africains qui seront projetés jusqu'au 30 mars.

Le coup d'envoi du festival a été donné vendredi à 19h au théâtre et centre culturel AFI Silver, de Silver Spring. En ouverture, le film "Bobi Wine: the people's President", qui retrace le combat que mène le musician ougandais Robert Kyagulanyi Ssentam, alias Bobi Wine, devenu politicien et leader de l'opposition au régime de Yoweri Museveni qui dirige l’Ouganda depuis 35 ans.

Le film a reçu un excellent accueil d’un public très diversifié venu de plusieurs villes du Maryland et des États environnants, pour apprécier la créativité cinématographique du continent africain.

"Le film est magnifique. Ça m'a brisé le cœur et ça m'a donné de l'espoir, confie Prinscillana Ankra, une activiste d’origine ghanéenne vivant en Californie. Cela m'a donné de l'espoir, savoir que sur le continent il y a des gens qui se battent pour la liberté et la justice.

Toucher le public est l'objectif principal des réalisateurs qui font passer leurs messages à travers les films, rappelle Ellie Foumbi, une réalisatrice camerounaise qui a grandi et vit dans le Maryland. Elle a présenté le film “Mon père, le diable”.

"Chaque fois qu'on est sélectionné ça veut dire qu'il y a un public qui vient derrière et que le film va être vu, se félicite-t-elle. Et finalement c'est pourquoi nous racontons ces histoires. C'est pour le public. Donc pour moi, je suis contente. Je suis ravie, pas seulement pour moi, mais aussi pour mon équipe, pour les acteurs. C'est un honneur pour tous".

Pour certains, ce festival offre une occasion unique de se connecter ou renouer avec leurs origines, pour d'autres, c'est l'occasion de mieux connaître l'Afrique. C'est le cas de Nne-Nne Abenobe, recruteuse d'étudiants pour l'American Pharmacists Association. Elle est née d'un père nigérian et d'une mère jamaïcaine.

"Je pense que c'est une opportunité d'en apprendre plus sur mon passé, ma culture et tout le continent auquel, confie la recruteuse. Moi qui ai vécu aux États-Unis, je n'ai pas été beaucoup exposée".

Les films projetés viennent principalement des festivals comme le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougo (Fespaco), qui s'est tenu au Burkina Faso du 25 février au 4 mars 2023.

FESPACO 2023: qui va remporter l'Étalon d'or de Yennenga?
Attendez s'il vous plaît

No media source currently available

0:00 0:03:19 0:00

"On regarde des films qui sont présentés là-bas [au Fespaco], mais aussi d'autres grands festivals au Caire, en Afrique du Sud, à Zanzibar... Et il y a des festivals internationaux à Berlin, à Cannes. Et parfois on est aussi en contact en direct avec les cinéastes", explique Mwiza Munthali, co-fondateur du Festival, originaire du Malawi et habitant du Maryland.

La projection de certains films a été suivie de séances de questions-réponses entre le public et les réalisateurs. C'est le cas du documentaire éthiopien "Mon grand-père était un empereur", "Loin du Nil" de l’Égyptien Sherief Elkatsha, "Bravo, Burkina!" du Nigérian Walé Oyéjidé, ou encore "Mon père, le diable" de la Camerounaise Ellie Foumbi.

XS
SM
MD
LG