La conférence s'inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme. Elle a été organisée par la Coalition Africaine Francophone en collaboration avec le Centre Renaissance dans une salle de la bibliotheque Lamond-Riggs, dans le nord de la capitale fédérale américaine.
Le panel comptait huit entrepreneures opérant dans différents domaines: l’éducation, la santé, la coiffure, l’écriture, les technologies ou encore l’alimentation.
Parmi les conférencières figuraient le Dr. sandrine Kouassi, leader pédagogique multilingue, Jeanne Z. Nandjou, fondatrice de "the Virtuous Ladies Unstoppable LLC, Belle-Ange Mbayu, diplômée de l'Université George Washington et candidate au doctorat à l'Université du Maryland, Michele Tchamkam-Yopa, entrepreneure, ingénieure, écrivaine, business planner, Chantal Teta, activiste, militante des droits de l'Homme, PDG de Todjom Shalom Services et fondatrice de "Hadassah Foundation", ainsi qu'Elisabeth H. Ngatchou, fondatrice du Centre de la Renaissance pour l'Éducation et la présidente de la coalition Afrique-francophone.
Cette diversité a enrichi les échanges, à la joie la joie des participantes et des organisatrices.
“J’ai organisé cet événement dans le but de pouvoir rassembler les femmes, éduquer aussi les femmes par rapport à notre experience personnelle, parce que vivant aux Etats-Unis, nous avons des réalités et, compte tenu de ces réalités, il faudrait vraiment avoir l’opportunité de suivre les témoignages des autres qui pourront nous aider à évoluer dans notre vie professionnelle et familial”, explique Elisabeth Ngatchou, originaire du Cameroun, la présidente de la Coalition “Africaines francophones de DMV et l’une des organisatrices.
Elisabeth Ngatchou a toutefois souligné des difficultés majeures que les Francophones africains peuvent rencontrer dans la création d’une entreprise.
“Nous venons dans un pays où nous devons tout apprendre. Nous devons apprendre la langue; ce qui n’est pas facile pour nous. Nous devons aussi apprendre la culture, parce que la culture que nous avons en Afrique, c’est pas la même ici. Et nous retrouvons ce problème de discrimination. Donc il nous faut beaucoup de travail, beaucoup d’endurance afin de créer une entreprise”, ajoute-t-elle.
Malgré ces difficultés, les femmes ont été encouragées à être creatives et à ne pas se décourager. Les exposés, suivis de discussions, ont éclairé la lanterne des partipants sur des questions aussi importantes que l’immigration, la scolarisation des enfants, mais surtout, comment se lancer dans l’entrepreuneriat.
L’Ivoirienne Sangara Salimata, fondatrice des “Belles Dames, estime que la clé de la réussite réside dans la passion.
“Quand tu aimes quelque chose, il faut le faire. Il faut se lancer. Il faut avoir confiance en toi. Il faut être confiante. C’est vrai, souvent, tu n’as pas de fonds de commerce, tu n’as pas d’aide. Mais quand tu t’y mets, tu publies, tu vends cher, tu verras comment ca va aller”, conseille-t-elle.
Selon la Camerounaise Michèle Chamkam, entrepreneure, ingénieure, écrivaine, business planner, il faut aussi impérativement ajouter une bonne organization.
“Il y a moyen de réussir sa vie d’entrepreneure aux Etats-Unis. Mais il faut avoir une bonne méthode (...) parce que tout vient à point à celui qui est organisé, celui qui a la bonne méthode et surtout la bonne information”, dit cette épouse et mère de quatre enfants.
Pour lier l’utile à l’agréable, une tombola a été organisé, permettant aux participantes de gagner plusieurs prix d’encouragement.