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Le procès de Donald Trump fixé à mai 2024, en pleine primaire républicaine


Le procès n'empêchera pas Donald Trump de faire campagne mais il pourra être contraint d'être physiquement présent aux audiences.
Le procès n'empêchera pas Donald Trump de faire campagne mais il pourra être contraint d'être physiquement présent aux audiences.

Une juge fédérale a fixé vendredi le procès de Donald Trump pour sa gestion de secrets d'Etat au mois de mai de l'année prochaine, en plein coeur des primaires pour la présidentielle de 2024, où l'ancien président américain est candidat.

Le procès s'ouvrira devant un tribunal fédéral à Fort Pierce, en Floride, le 20 mai 2024, a indiqué la juge Aileen Cannon, afin de laisser le temps aux parties d'examiner un dossier épais de près d'1,1 million de pages.

"Personne ne conteste le fait que la défense aura besoin d'un temps suffisant pour examiner et évaluer le dossier", a écrit la juge, nommée par le président Trump, dans son arrêt.

Il s'agira du tout premier procès fédéral au pénal impliquant un ancien président des Etats-Unis. Les procureurs avaient réclamé que le procès s'ouvre en décembre, tandis que les avocats de la défense plaidaient pour un procès après l'élection présidentielle de novembre 2024.

Il se déroulera donc vers la fin de la campagne des primaires républicaines qui doivent désigner le candidat qui affrontera très probablement le démocrate Joe Biden en novembre 2024, et pour laquelle Donald Trump, 77 ans, est le grand favori selon les sondages.

L'Amérique et Vous : l’inculpation de Donald Trump
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Le procès n'empêchera pas Mr. Trump de faire campagne mais en tant qu'inculpé il pourra être contraint d'être physiquement présent aux audiences, qui pourraient durer des semaines si ce n'est des mois.

37 chefs d'inculpation

Inculpé mi-juin de 37 chefs d'accusation dont "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage", Donald Trump a plaidé non-coupable devant un tribunal fédéral de Miami.

L'ancien président républicain est accusé d'avoir mis la sécurité des Etats-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe de Mar-a-Lago, en Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales.

Or une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre loi, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'Etat dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

L'affaire, qui avait amené la police fédérale (FBI) à perquisitionner sa résidence de Mar-a-Lago, avait révélé sa légèreté vis-à-vis des secrets d'Etats et sa capacité à bousculer les règles et les conventions.

D'après l'acte d'accusation, les cartons sont restés empilés çà et là, notamment sur la scène d'une "salle de bal", dans une chambre ou un bureau, avant d'être transportés dans un "débarras" accessible de la piscine, où certains documents marqués de la mention "secret défense" ont été vus étalés sur le sol.

Un ex-assistant personnel de Donald Trump, Walt Nauta, inculpé pour complicité dans la gestion négligente de secrets d'Etat après le départ de l'ex-président républicain de la Maison Blanche en janvier 2021, a lui aussi plaidé non-coupable dans cette affaire.

Ce n'est pas le seul ennui judiciaire pour l'ancien locataire de la Maison Blanche. Il est personnellement visé dans l'enquête fédérale sur l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021 à Washington, et est inculpé dans l'affaire Stormy Daniels, concernant un paiement en 2016 à cette actrice de films X pour qu'elle taise une liaison présumée.

Et une procureure de Géorgie doit annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020, remportée par Joe Biden.

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