"J'ai voulu être président, je l'ai été (...) mais ce n'est plus une obsession", a déclaré M. Gbagbo qui a dirigé la Côte d'Ivoire de 2000 à 2011.
"Si mes camarades estiment qu'il n'y a pas mieux que moi pour les échéances à venir, alors on se mettra en route pour travailler", a-t-il ajouté, lors d'une conférence de presse fleuve de près de trois heures, à Abidjan.
Pour l'heure, Laurent Gbagbo est radié des listes électorales et ne pourra pas voter aux élections locales du 2 septembre.
Acquitté par la justice internationale de crimes contre l'humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu'il était emprisonné à La Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.
Mardi, il a dénoncé une "injustice", répétant qu'il n'était "pas un voleur" ni "un braqueur". Il assure qu'il combattra cette décision après le scrutin de septembre.
Egalement interrogé sur la situation au Niger, pays ouest-africain où un coup d'Etat a renversé le président Mohamed Bazoum, M. Gbagbo s'est prononcé contre une éventuelle intervention militaire de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cedeao) pour y rétablir l'ordre constitutionnel.
"Je souhaite que Bazoum soit libéré, mais je ne souhaite pas que cette guerre ait lieu. Ce serait la guerre la plus idiote", a-t-il dit, appelant la Cedeao à plutôt combattre "les terroristes" qui sévissent au Sahel.
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