"En ce qui concerne la présence militaire, ce sont des soldats qui font de la formation et qui ont toujours été aux côtés de l’armée gabonaise. À l'heure actuelle, leurs activités ont été suspendues en attendant que la situation politique se clarifie", a commenté le 1er septembre le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, dans un entretien au journal Le Figaro.
M. Lecornu a tenu à différencier le coup d'Etat au Gabon de celui du Niger du 26 juillet.
"La France condamne tous les coups de force (...) Pour autant, nous ne pouvons pas mettre sur le même plan la situation au Niger, où des militaires illégitimes ont destitué un président légitimement élu, et celle du Gabon, où le mobile avancé par les militaires est précisément le non-respect de la loi électorale et la Constitution. Car de fait, et, je pèse mes mots, il existe des doutes sur la sincérité des élections dans ce pays", avait-il souligné.
Les "éléments français au Gabon" participent à la protection des ressortissants français, se tiennent prêts à venir en renfort d'opérations et coopèrent avec les armées nationales gabonaises et de pays voisins comme le Cameroun pour des exercices ou des formations.
Le 30 août, l'armée a renversé Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, quelques instants après qu'il a été proclamé réélu au terme d'une élection jugée frauduleuse par les militaires et l'opposition.
Un délai de deux ans avant les élections libres promises par les militaires est un "objectif raisonnable", a estimé dimanche auprès de l'AFP le Premier ministre civil de transition gabonais, Raymond Ndong Sima.
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