La semaine dernière, un match Comores-Ghana s'est tenu au stade Malouzini de la capitale Moroni. Selon les autorités, des spectateurs tentant de forcer l'entrée de l'enceinte sportive ont provoqué un mouvement de foule. Fahad Moindze a lui aussi essayé mardi dernier d'assister au match des "Cœlacanthes", du nom de l'équipe nationale. Dans la confusion, un soldat, membre du dispositif de sécurité, a tiré dans ce que le porte-parole du gouvernement a qualifié de "malheureux" incident.
L'accident "a été provoqué par une manipulation accidentelle d'une arme mais tout cela provient du fait qu'il y a eu une bousculade liée à un mouvement de foule qui voulait à tout prix accéder au stade", a indiqué Houmed Msaidie, contacté par l'AFP le lendemain de l'incident. Fahad Moindze a été touché au front. Il avait été évacué pour des soins en Tanzanie, accompagné de son frère et un cousin. Il est mort à l'hôpital.
"J'ai mal, je n'ai pas de mot, mon neveu est mort", a confié mardi Sitti Ahamada, la tante du jeune homme, installée en France et jointe par téléphone. L'affaire a suscité l'émoi dans l'archipel de l'océan Indien.
L'avocat Djamal El-Dine Bacar a martelé mardi sur les réseaux sociaux que "les bavures policières ne doivent pas rester impunies". "Encore une nouvelle victime de l'incompétence et l'inhumanité", a réagi pour sa part Nadia Tourqui, représentante de l'ONG locale "Collectif de la 3e voie".
Le club des supporters des Cœlacanthes a adressé "ses condoléances les plus attristées" à la famille et indiqué son intention de "saisir les autorités à travers une plainte contre X pour cette bavure".
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