Dans la capitale du Sud-Kivu, où le président Félix Tshisekedi tenait un meeting de campagne vendredi dernier en vue de l'élection présidentielle prévue le 20 décembre, de fortes pluies ont provoqué des éboulements et enseveli plusieurs maisons.
Dans le quartier Ndendere, "un père de famille, ses cinq enfants et deux petits-enfants" ont été "engloutis par la terre et leur maison détruite", suite à un éboulement "aux environs de minuit", a déclaré à l'AFP Albert Migabo Nyagaza, le chef du quartier. "Nous avons entendu un grand bruit, comme le tonnerre", raconte Medo Igunzi Munene, riverain et témoin du drame. Il ajoute avoir vu "le mur d'une maison s'écrouler sur une autre en contrebas où dormaient huit personnes". Elles ont ensuite été "englouties par la terre".
Dans le quartier voisin de Panzi, rendu célèbre par la présence de l'hôpital du prix Nobel et gynécologue Denis Mukwege, au moins sept personnes sont mortes dans des circonstances similaires. Le président de la société civile du quartier Panzi a appelé "le maire de la ville, les bourgmestres et les chefs de quartiers (à) prendre des mesures pour faire respecter les textes interdisant la construction" dans les lieux "déjà listés" comme étant à risque.
Dans les quartiers populaires de Bukavu, des glissements de terrain, des effondrements et des incendies spectaculaires ont provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes depuis le début de l'année. Fondée au tout début du XXe siècle sur la rive sud du lac Kivu par les colons belges, Bukavu, ex-Costermansville, a été conçue pour environ 100.000 habitants. Ils seraient aujourd'hui environ 2 millions, un chiffre difficile à confirmer faute de recensement.
Forum