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Deuxième jour de vote en Égypte qui se dirige vers une réélection de Sissi


Aux présidentielles de 2014 et 2018, Abdel Fattah al-Sissi l'avait emporté avec plus de 96% des suffrages.
Aux présidentielles de 2014 et 2018, Abdel Fattah al-Sissi l'avait emporté avec plus de 96% des suffrages.

Pour le deuxième jour consécutif lundi, 67 millions d'Egyptiens sont appelés à choisir leur futur président, un scrutin acquis au sortant Abdel Fattah al-Sissi, au pouvoir depuis qu'il a renversé l'islamiste Mohamed Morsi en 2013.

"Je viens voter pour le président dans les circonstances difficiles que traverse notre pays", assure ainsi Nadia Chahine, 67 ans, rencontrée par l'AFPTV devant un bureau de vote d'un quartier cossu du Caire.

Ce scrutin, le troisième – et dernier selon la Constitution – que devrait emporter M. Sissi, 69 ans, intervient alors que la guerre fait rage depuis octobre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza frontalière de l'Egypte et que le plus peuplé des pays arabes est pris dans la pire crise économique de son histoire.

"Il nous faut un président fort", plaide Mme Chahine, alors que les partisans de M. Sissi, un ancien maréchal, ne cessent de répéter que seul un militaire peut agir face à la "menace" d'un possible "transfert" des Palestiniens de la bande de Gaza bombardés sans répit depuis des semaines par Israël après une attaque meurtrière inédite du Hamas sur son sol.

"Notre plus grand problème actuellement, c'est Gaza et le transfert de population", martèle ainsi Mme Chahine, alors que Le Caire, comme d'autres capitales arabes, a mis en garde contre un déplacement forcé de la population de Gaza vers le territoire égyptien, accusant Israël d'envisager un tel projet.

Hammoud Ahmed, lui, veut un président qui "contrôle le marché et les prix, punisse les spéculateurs et s'occupe des gens qui ne s'en sortent plus" dans un pays où l'inflation est à près de 40%, où la monnaie a perdu 50% de sa valeur et où la dette a été multipliée par trois. Outre M. Sissi, trois candidats globalement inconnus du grand public sont en lice: Farid Zahran, d'un petit parti de gauche, Abdel-Sanad Yamama, du Wafd, parti centenaire mais désormais marginal, et Hazem Omar, du Parti populaire républicain.

Malgré les difficultés de l'Egypte, aucune opposition sérieuse ne semble pouvoir exister sous le règne de M. Sissi, cinquième président issu des rangs de l'armée depuis 1952, qui dirige le pays d'une main de fer. Aux présidentielles de 2014 et 2018, M. Sissi l'avait emporté avec plus de 96% des suffrages.

Deux figures de l'opposition ont un temps essayé de se présenter mais ont rapidement été écartées. Aujourd'hui, l'un d'eux est en prison et l'autre en attente de son procès.

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