Les "Éléphants" sont pour l'instant parmi les meilleurs troisièmes, avec 3 points et une différence de buts positive (+2), ce n'est pas glorieux mais ils ont encore "leur destin en mains", rappelle Jean-Louis Gasset.
"Si nous gagnons, nous serons qualifiés", souligne le coach, pour l'instant derrière la Guinée Équatoriale et le Nigeria, 4 points tous les deux.
Le Montpelliérain peste certes contre le Nigeria qui "a refusé le jeu", mais il reconnaît que son équipe n'"a pas donné l'impression de pouvoir rivaliser physiquement", et c'est bien le plus inquiétant.
"On a mis un jour pour digérer le match", admet-il, "mais nous devons avoir confiance, nous jouons devant notre public". Pour la confiance, le retour d'Haller "va faire du bien au groupe", ajoute Gasset.
Le buteur de Dortmund, blessé mi-décembre, a manqué les deux premiers matches. Mais "la cheville est pratiquement guérie" et "il sera dans le groupe", assure le coach.
Haller est l'idole de la Côte d'Ivoire, son visage est placardé dans toutes les rues de Babi (le petit nom d'Abidjan) pour diverses campagnes publicitaires, les supporters misent sur lui pour corriger l'inefficacité des Éléphants contre le Nigeria.
"Nous avons vite relevé la tête"
A sa place, l'ex-Stéphanois Jean-Philippe Krasso, passé depuis à l'Étoile Rouge de Belgrade, avait certes marqué au premier match contre la modeste Guinée-Bissau (3-0), mais il n'a pas pesé contre les Super Eagles. Le milieu Simon Adingra, lui aussi arrivé blessé à la CAN, est également dans le groupe, a précisé Gasset.
Avec ces retours, Evan N'dicka aussi se montre "confiant. Nous avons perdu un match mais ce n'est pas un drame. Nous avons vite relevé la tête", assure le défenseur de l'AS Roma.
Mais le "Nzalang" (Éclair) de Guinée a de la puissance physique à opposer aux Éléphants, à l'image de son teigneux leader Iban Salvador, le "Gattuso de Malabo".
Gasset décrit "un bloc-équipe, une équipe malicieuse qui sait faire les fautes sans prendre de cartons. Ils sont en pleine confiance. Le système de jeu de la Guinée Équatoriale ne change pas. Une équipe solidaire, bien huilée. Notamment sur le côté gauche", celui d'Iban "Edu" Salvador, buteur contre le Nigeria (1-1). "Nous n'allons rien inventer de nouveau", confirme la sentinelle du Nzalang Pablo Ganet.
"Nous n'avons aucune pression", lance l'entraîneur de la Guinée hispanophone Juan Micha Obiang, architecte de cette équipe très peu modifiée par rapport à sa très bonne précédente CAN, où elle a éliminé l'Algérie et fini quart de finaliste. La Côte d'Ivoire elle a la pression de tout un peuple, pour ne pas finir éliminée au premier tour de "sa" CAN comme en 1984.
"J'ai confiance en ce groupe", martèle Gasset, "je sais qu'il est jeune, il est tendre, il va y avoir un travail psychologique car ce sont des gens qui ont de grandes qualités". Les Éléphants ont un autre motif d'espoir, en poules ils avaient battu la Guinée Équatoriale 1-0 sur un but de Max-Alain Gradel.
Forum