Le Sénégal, plongé dans la crise politique, est à nouveau suspendu à la parole du président Macky Sall qui doit s'exprimer jeudi soir et pourrait dire quels sont ses plans en vue de l'organisation de la présidentielle, initialement prévue le 25 février.
Après avoir vu le Conseil constitutionnel annuler la semaine passée son décret reportant le scrutin et demander d'organiser l'élection "dans les meilleurs délais", le président Sall a dit son intention de mener "sans tarder les consultations nécessaires" à la tenue du vote. Rien n'a filtré officiellement des discussions qu'il aurait menées depuis lors.
La Coalition Diomaye Président a accusé le président Sall de traîner les pieds, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi après l'annonce que le chef de l'Etat prendrait la parole jeudi soir. "Il n'y a aucune justification à ce dilatoire entretenu au plus haut sommet de l'État", dit-elle. Elle réaffirme que l'élection doit avoir lieu avant la fin officielle du mandat de M. Sall, le 2 avril.
"Elle ne saurait s’engager que sur une concertation dont l’objet exclusif porte sur la fixation sans délai de la date de l’élection présidentielle", dit-elle. Quant à un éventuel dialogue étendu à d'autres sujets, il "ne pourra se faire qu'après la prestation de serment du prochain président", ajoute-t-elle.
Elle réclame par ailleurs la libération de toutes les personnes emprisonnées en lien avec la contestation à laquelle le Sénégal a été en proie depuis 2021. M. Faye, numéro deux du Pastef, est lui-même détenu depuis avril 2023, tout comme le chef du parti Ousmane Sonko.
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