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Soudan du Sud: 15 personnes tuées dans une embuscade


Des soldats stagiaires pour une nouvelle armée unifiée lèvent les mains jointes alors qu'ils assistent à un programme de réconciliation organisé par la (MINUSS) dans une caserne de fortune à Mapel le 31 janvier 2020. (Photo by TONY KARUMBA / AFP)
Des soldats stagiaires pour une nouvelle armée unifiée lèvent les mains jointes alors qu'ils assistent à un programme de réconciliation organisé par la (MINUSS) dans une caserne de fortune à Mapel le 31 janvier 2020. (Photo by TONY KARUMBA / AFP)

Quinze personnes, dont un responsable sécuritaire local, ont été tuées dans l'est du Soudan du Sud lors d'une embuscade tendue contre leur convoi par des hommes armés, a affirmé mercredi un responsable régional.

Plus jeune pays du monde, le Soudan du Sud est en proie à des violences à caractère politico-ethniques et à une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011.

Des jeunes hommes armés issus de l'ethnie Anyuak, majoritaire dans cette région du Soudan du Sud frontalière de l'Ethiopie, ont tendu mardi matin une embuscade contre un convoi officiel dans lequel se trouvait notamment le responsable de la sécurité du comté de Jebel Boma, a déclaré à l'AFP le ministre de l'Information de la région du Grand Pibor, Abraham Kelang.

Peu après avoir quitté la ville de Rath, le convoi a été pris dans une embuscade "qui a causé la mort du commissaire du comté et de 14 autres personnes", dont une femme et un responsable militaire local, a déclaré M. Kelang. "Nous avons découvert que le groupe qui a tendu l'embuscade était des Anyuak", a déclaré M. Kelang, ajoutant que l'un des assaillants avait été abattu.

Abraham Kelang a accusé un ancien responsable sécuritaire du comté, qui avait été évincé de son poste, d'avoir mobilisé la jeunesse Anyuak pour former une rébellion. Après avoir obtenu son indépendance, le Soudan du Sud a sombré dans une guerre civile qui a fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés entre 2013 et 2018.

Un accord de paix signé en 2018 a prévu le principe d'un partage du pouvoir entre les rivaux Salva Kiir et Riek Machar au sein d'un gouvernement d'union nationale. Mais il reste largement inappliqué, en raison de querelles persistantes entre les deux rivaux, laissant le pays en proie à la violence, à l'instabilité et à la pauvreté, malgré ses ressources en pétrole.

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