La Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) a déclaré que la crise de l'approvisionnement en électricité a déjà causé des pertes financières d'au moins 8 millions de dollars au secteur minier. Cela a également touché le secteur du cacao chez le premier producteur mondial.
La crise de l'électricité est liée à deux pannes imprévues majeures survenues le 16 avril chez deux producteurs d'électricité indépendants, Azito (713 mégawatts (MW) de Globeleq et Ciprel (556 MW) d'Eranove, qui ont entraîné une perte totale de 400 MW, a indiqué la CGECI. dans une note datée du 10 mai. Les pannes d'avril font suite à une panne similaire à Azito en janvier qui a entraîné une perte de production de 253 MW, a-t-il indiqué.
"L'impact combiné de ces incidents correspond à une perte totale cumulée de 653 MW sur l'ensemble du parc de production, soit 22% de la puissance totale disponible", précise le communiqué. Une augmentation simultanée de la demande d'électricité a poussé le déficit électrique jusqu'à 800 MW, ajoute-t-il. Azito et Ciprel ont refusé de commenter la cause des pannes.
Le syndicat du patronat a déclaré qu’il faudrait plusieurs mois pour que la production d’électricité revienne à la normale. L'électricité devrait être rationnée et les coupures seront fréquentes jusqu'à la fin de l'année, ajoute le communiqué.
Pour atténuer les impacts, le distributeur d'électricité, la CIE, a élaboré un plan de rationnement pour garantir aux industries un nombre moyen d'heures d'électricité par jour. Un planning des pannes sera diffusé en début de semaine. Les membres de l'association des exportateurs de cacao de Côte d'Ivoire, GEPEX, se sont dits préoccupés par l'impact sur la mouture du cacao.
"Nos usines fonctionnent selon un long cycle de 24 heures, nous sommes donc directement concernés et la situation ne s'améliorera pas de sitôt. Le broyage continuera à diminuer jusqu'à ce que cela soit réglé", a déclaré le chef d'une entreprise de broyage qui a requis l'anonymat.
La mouture du cacao en Côte d'Ivoire a baissé de 19,8% sur un an en avril. Ce pays d'Afrique de l'Ouest dispose d'une capacité de production installée de plus de 2 548 MW, selon les chiffres du ministère de l'Energie.
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