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Appel à une grève à l'aéroport de Nairobi à partir du 19 août


Un vol de Kenyan Airlines a atterri à l'aéroport international de Toussaint Louverture, le 25 juin 2024.
Un vol de Kenyan Airlines a atterri à l'aéroport international de Toussaint Louverture, le 25 juin 2024.

Le syndicat des personnels de l'aéroport international de la capitale kényane Nairobi, l'un des plus fréquentés d'Afrique, a appelé lundi à une grève à partir du 19 août contre le projet d'agrandissement et de modernisation du site confié au groupe indien Adani.

"Nous sommes opposés à l'accord avec Adani qui, selon nous, n'a pas suivi la procédure légale", a déclaré à l'AFP le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'aviation du Kenya (KAWU) Moss Ndiema, affirmant que ses 10.000 adhérents se joindraient au mouvement.

Selon des documents consultés par l'AFP, le groupe Adani doit investir 1,85 milliard de dollars (environ 1,7 milliard d'euros) pour agrandir l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA), en échange d'un droit d'exploitation de 30 ans.

Le conglomérat indien doit également construire une deuxième piste et moderniser le terminal passagers, selon l'Autorité kényane de l'aviation (KAA).

"Nous soupçonnons cette idée de partenariat public-privé d'être teintée d'intentions corrompues", a affirmé Moss Ndiema, ajoutant: "Des gens veulent arnaquer KAA. En bref, ils veulent s'emparer de JKIA et le privatiser sans suivre la procédure régulière".

Le gouvernement kényan, confronté à une importante dette publique, défend l'accord pour rénover l'un des hubs aéroportuaires les plus fréquentés du continent, mais touché à plusieurs reprises par des pannes de courant et des fuites.

Le mois dernier, la KAA avait assuré que l'accord serait "soumis à des examens techniques, financiers et juridiques ainsi qu'aux procédures requises", sans donner de calendrier.

Selon la KAA, 8,8 millions de passagers et 380.000 tonnes de fret ont transité par JKIA au cours de l'exercice 2022/23.

L'année dernière, le groupe Adani, présent dans de nombreux secteurs tels que la production d'électricité, l'extraction du charbon, le ciment, les médias et l'alimentation, avait vu sa valeur diminuer fortement en bourse après que le groupe d'investissement américain Hindenburg Research a accusé le conglomérat de "manipulation éhontée des actions et de fraude comptable sur plusieurs décennies".

Gautam Adani, le fondateur du conglomérat familial et la 12e personne la plus riche du monde selon Bloomberg, avait qualifié les accusations d'Hindenburg de "tentative délibérée" de nuire à son image, au profit des vendeurs à découvert.

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