La coalition de l'opposition Takku Wallu Sénégal menée par l'ex-président Macky Sall avait déposé la semaine passée un recours contre Ousmane Sonko mettant en cause son éligibilité. Elle invoquait notamment sa condamnation par contumace à deux ans de prison ferme en juin 2023 dans une affaire de mœurs.
Le recours est "irrecevable", a déclaré le Conseil constitutionnel dans une note publiée jeudi soir. Les "Sages" motivent leur décision par l'article LO. 182 du code électoral selon lequel seul le ministre de l'Intérieur a le pouvoir de le saisir pour statuer sur l’inéligibilité d'un candidat. Ce qui n'est pas le cas, disent-ils.
M. Sonko, écroué plus de sept mois sous M. Sall et empêché de se présenter à la présidentielle de mars 2024, a été désigné tête de liste de son parti Pastef aux législatives du 17 novembre.
MM. Sall et Sonko se sont livrés pendant trois ans une épreuve de force qui a fait des dizaines de morts avant que le second de M. Sonko, Bassirou Diomaye Faye, ne batte le dauphin désigné du président sortant, Amadou Ba, dès le premier tour de la présidentielle de 2024 avec plus de 54% des votes.
Le Conseil constitutionnel a également autorisé la candidature de Barthélémy Dias, maire de Dakar, une figure de l'opposition qui a été reconnue coupable d'homicide en 2011.
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