Les premiers membres de la délégation censée accompagner le chef rebelle Riek Machar lors de son retour à Juba sont arrivés jeudi après-midi dans la capitale du Soudan du Sud, a annoncé à l'AFP l'un des porte-parole de la rébellion.
"Ils sont déjà ici (à Juba) et ils sont maintenant dans leurs logements", a déclaré William Ezekiel, en expliquant que ces 125 personnes étaient déjà arrivées et que l'avion était reparti chercher d'autres collaborateurs de M. Machar à Gambella, une ville de l'ouest de l'Ethiopie. Gambella se situe non loin de Pagak, au Soudan du Sud, où se trouvait M. Machar jeudi matin.
"Le travail se poursuit pour finaliser l'arrivée" du chef d'état-major de l'armée rebelle Simon Gatwech Dual, a-t-il ajouté.
M. Machar, qui était initialement censé arriver lundi et a depuis chaque jour repoussé son retour à Juba, en invoquant des "problèmes logistiques et administratifs", devrait ensuite suivre mais à une date encore indéterminée.
Riek Machar doit prendre à Juba ses fonctions de vice-président. Il a été réinstallé à ce poste en février par le président Salva Kiir, son grand rival, avec lequel il doit former un gouvernement de transition, dans le cadre de l'accord de paix signé le 26 août 2015.
Le retour de Riek Machar à Juba est considéré comme une condition sine qua non au règlement d'une guerre civile débutée en décembre 2013, et qui a fait des dizaines de milliers de morts (le bilan exact est inconnu) et plus de 2,3 millions de déplacés.
Le retard pris ces derniers jours avait suscité l'inquiétude de la communauté internationale. "L'accord est en danger", avait mis en garde mardi soir l'ancien chef d'Etat botswanais Festus Mogae, qui préside la Commission de surveillance et d'évaluation de l'accord de paix.
Des négociations de dernière minute entre la rébellion et le gouvernement sur le nombre de soldats rebelles autorisés à rentrer à Juba avec M. Machar, et sur leur armement, expliqueraient ce retard.
Riek Machar avait déjà occupé le poste de vice-président entre juillet 2011 - date de l'indépendance - et juillet 2013, quand il avait été démis de ses fonctions par Salva Kiir.
Le Soudan du Sud a plongé dans la guerre civile en décembre 2013 quand des combats ont éclaté au sein de l'armée nationale, minée par des dissensions politico-ethniques alimentées par la rivalité à la tête du régime entre MM. Kiir et Machar.
Avec AFP