Le président mauritanien, dont le pays abrite le secrétariat général du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) et accueillera le 6 décembre une conférence de coordination des bailleurs et partenaires de cette organisation régionale, s'est exprimé en marge d'un festival culturel à Oualata (sud-est).
"Le G5 fait avec le peu de moyens qu'il a, et avec beaucoup de promesses, alors que la Minusma a énormément de moyens et ne fait pas si bien. Si on relativise les choses, le G5 n'a pas échoué", a-t-il déclaré.
Pour le président, les Mauritaniens ne comprennent pas que "que toute la communauté internationale continue à accepter qu'on engage des milliards de dollars du côté de la Minusma, sans résultat, et que les cinq pays du G5, qui sont prêts à engager leurs forces pour combattre et sécuriser la zone, n'arrivent pas à trouver un dixième de ce qui va annuellement à la Minusma".
Il a souligné l'importance de voir les différents défis de chaque pays : "En Mauritanie, on n'a plus de terrorisme mais on a un trafic de drogue intense qui rapporte énormément à une population extrêmement pauvre et vulnérable, et qui vit de cela désormais".