Ils étaient des milliers de fidèles à se rendre à la Place de la Nation dans le centre de Ouagadougou. Ici, comme dans plusieurs autres localités du pays, les musulmans prient lors de cette fête de la Tabaski.
"Les principales leçons de cette fête de la célébration de la Tabaski c’est le symbole du sacrifice, de l’acceptation et du don à Dieu, à l’Islam. Tout musulman doit se soumettre à la volonté de Dieu et accepter les recommandations divines. C’est une interpellation que nous rappelle cette fête de la Tabaski", a dit El Hadj Mohamed Ouédraogo, le vice-président de la communauté musulmane du Burkina.
Ce fidèle a prié pour la paix dans son pays. "Nous implorons Dieu de sa grâce. Qu’il apaise les cœurs pour qu’on puisse se réunir et pour que le Burkina Faso soit un pays de paix. Nous prions Dieu pour que le pays retrouve sa stabilité d’antan", affirme-t-il.
La Tabaski, un moment de tolérance religieuse
"Je ne suis pas musulmane, je suis catholique. J’ai plutôt un mari musulman. Mais je suis là au nom de l’église catholique. Nous sommes venus témoigner de notre fraternité et de notre proximité avec nos frères et sœurs musulmans. Tout ce que je demande c’est la paix. C’est la base de toute chose. L’unité, la fraternité entre nous. Nous prions le même Dieu, c’est les chemins qui diffèrent", a déclaré Marie Odile Traoré.
"Nous embouchons la même trompette que les responsables de la communauté musulmane qui ont prêché pour la paix et la cohésion. Ce sont les mêmes vœux que nous formulons à toute la nation burkinabè à ce jour de grande importance pour nos frères musulmans", a indiqué l’abbé Alfred Ouédraogo, vicaire général de l’archidiocèse de Ouagadougou qui a aussi représenté l’archevêque.
Des autorités du pays, le ministre de l’Administration territoriale, celui de la Réconciliation nationale étaient aussi aux côtés des musulmans pour la grande prière de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, la Tabaski.