Les observateurs internationaux de l’organisation américaine dénoncent les variations de qualité dans le dépouillement du vote, qui a conduit à la réélection de Joseph Kabila.
Dans son dernier communiqué, le Centre Carter fait état de preuves indiquant que les résultats de près de 2 000 bureaux de vote de la capitale, Kinshasa, ont été perdus. Des taux de participation s’élevant à 99 voire 100% ont été enregistrés dans certaines régions où tous les électeurs, ou presque, auraient voté pour le président sortant, Joseph Kabila.
« Les défis rencontrés par la CENI ont été d'autant plus évidents qu'ils l'ont conduite à reporter de deux jours l'annonce des résultats prévue le 6 décembre pour ne les annoncer que le 9 décembre après-midi au siège de la CENI à Kinshasa. Les candidats à la présidentielle et le peuple Congolais sont à féliciter pour avoir attendu l'annonce des résultats provisoires dans la paix et le Centre encourage tous les acteurs à maintenir le même niveau de responsabilité. Il est également de la responsabilité des acteurs politiques Congolais et des institutions de mener leur propre examen des résultats des élections et d'identifier des solutions politiques. Le Centre Carter est prêt à appuyer ces processus, si cela lui est demandé et adéquat.»
Ces observations interviennent alors que son principal adversaire, Etienne Tshisekedi s’est autoproclamé président, après avoir rejeté les résultats annoncé le 8 décembre par la commission électorale nationale indépendante.
Jacquemin Shabani, secrétaire général de l’UDPS, se réjouit des conclusions du Centre Carter : « nous espérons que les autres observateurs feront des rapports dans ce sens-là. Alors, la communauté internationale aura le devoir et l’obligation de s’impliquer pour suivre et soutenir la volonté du peuple congolais. »
Jacquemin Shabani, secrétaire général de l’UDPS, se réjouit des conclusions du Centre Carter : « nous espérons que les autres observateurs feront des rapports dans ce sens-là. Alors, la communauté internationale aura le devoir et l’obligation de s’impliquer pour suivre et soutenir la volonté du peuple congolais. »
L’UDPS maintient son refus de ne pas déposer un recours devant la Cour Suprême. Selon M.Shabani, « malheureusement nous n’avons pas d’institutions judiciaires crédibles au Congo. Ils manquent de crédibilité pour juger un contentieux électorale.»
L’UDPS lance un avertissement à Joseph Kabila : «le peuple congolais lui a demandé le 28 novembre de quitter le pouvoir, il a l’obligation de respecter cette volonté. Il n’est pas plus puissant que le peuple. Des peuples se sont soulevés en Tunisie, en Égypte et en Libye. Si Kabila s’entête, le peuple n’aura pas d’autre choix.»
Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais estime pour sa part que le rapport du Centre Carter « est un rapport parmi d’autres. Le Centre Carter n’était pas présent dans les 63.000 bureaux de vote. Les conclusions nous paraissent excessives. »
M.Mende considère l’attitude d’Etienne Tshisekedi comme « infantile puisqu’il n’y a aucune procédure pour qu’un candidat ne s’adjuge le droit de gérer le processus électoral. La période du contentieux débute ce lundi devant la Cour Suprême.»