M. Abbas doit se rendre à la Maison Blanche durant la première moitié du mois d'avril pour son premier face-à-face avec M. Trump depuis la prise de fonction de ce dernier en janvier, a précisé ce responsable, sous le couvert de l'anonymat.
Avant cela, et alors qu'une réunion des chefs d'Etat de la Ligue arabe se tiendra le 29 mars en Jordanie, le président palestinien va s'entretenir avec M. Sissi, alors que les relations entre Palestiniens et Egyptiens ont récemment connu un refroidissement.
Selon des informations de presse, le roi Abdallah II de Jordanie, l'un des deux seuls pays arabes, avec l'Egypte, à avoir signé la paix avec Israël, doit également rencontrer en avril M. Trump, qui a dit vouloir travailler à une solution pour mettre un point final à l'un des plus vieux conflits du monde.
Amman et Le Caire, où siège la Ligue arabe, sont des interlocuteurs incontournables dans le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, au point mort depuis des années.
Peu après sa prise de fonction, M. Trump a reçu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et marqué une rupture avec la tradition diplomatique américaine en se distanciant de la solution à deux Etats, c'est-à-dire de la création d'un Etat palestinien coexistant en paix aux côtés d'Israël.
Depuis, le chef de la CIA, Mike Pompeo, a reçu son homologue palestinien à Washington avant de se rendre lui-même mi-février à Ramallah, en Cisjordanie occupée par l'armée israélienne.
Puis, mardi, Jason Greenblatt, représentant spécial de M. Trump en charge des négociations internationales, a rencontré M. Abbas. Quelques jours avant, M. Trump avait appelé le président palestinien pour l'inviter à la Maison Blanche.
Les relations entre Palestiniens et Egyptiens devraient également être évoquées par MM. Abbas et Sissi, après plusieurs incidents. Fin février, par exemple, le très actif patron du sport palestinien Jibril Rajoub, haut cadre du Fatah de M. Abbas et ancien des services de sécurité, s'était vu refuser l'entrée en Egypte où il devait assister à une conférence. La délégation palestinienne, dont un ministre, s'était retirée en signe de protestation.
Avec AFP