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Abdelaziz Bouteflika encourage les pays arabes à "neutraliser" l'extrémisme par l'éducation


Abdelaziz Bouteflika arrive à un bureau de vote à Alger le 23 novembre 201.
Abdelaziz Bouteflika arrive à un bureau de vote à Alger le 23 novembre 201.

Le combat contre le terrorisme dans le monde arabe doit s'intensifier via l'éducation et la culture, mais aussi sur internet, nouveau "défi sécuritaire", a estimé mercredi à Alger le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

"Le premier pas pour éradiquer le terrorisme consiste à infirmer ses références intellectuelles et à le priver de son environnement social et de ses réseaux de communication", a expliqué M. Bouteflika dans un message lu à l'ouverture du Conseil des ministres arabes de l'Intérieur (CMAI).

Le président algérien, âgé de 81 ans et qui n'apparaît que rarement en public depuis un AVC en 2013, a appelé les pays de la Ligue arabe à "un effort intensif sur le plan éducatif culturel, d'information et d'orientation religieuse, de sorte à neutraliser l'extrémisme et sauver notre jeunesse de sa mystification fatale".

Il a dénoncé la "grave erreur" consistant à faire "le lien entre le terrorisme et les religions notamment lorsque ce phénomène odieux est assimilé à l'islam (...) innocent de tout lien avec le terrorisme."

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"Le terrorisme n'a ni religion, ni patrie, ni frontières", a-t-il martelé tout en soulignant la nécessité d'appeler "les oulémas (théologiens), autorités religieuses et centres de recherches académiques à œuvrer à la rénovation du discours religieux et sa purification des errements" pour "protéger l'islam contre ceux qui veulent l'instrumentaliser".

Selon M. Bouteflika, l'Algérie a fait de la lutte contre la cybercriminalité une "priorité" face aux "défis énormes" que représente la propagation des technologies de l'information et de la communication.

Internet "constitue un défi sécuritaire pour nos pays arabes", a expliqué M. Bouteflika: il joue un rôle dans l'enrôlement de nouveaux combattants, établit des liens entre les différents réseaux, permet d'échapper aux contrôles sur les sources de financement.

Par ailleurs, le président algérien s'est inquiété des "dimensions inquiétantes" prises ces dernières années par la migration clandestine, "phénomène non moins dangereux et menaçant la stabilité de (la) région arabe".

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"Il est de notre devoir de (...) prendre en charge ces migrants" mais "nous ne pouvons fermer les yeux sur l'activité des réseaux criminels qui exploitent la vulnérabilité de ces migrants" et mettent en péril "la stabilité et la sécurité de nos pays", a estimé M. Bouteflika, appelant à une approche commune aux pays de la région.

Fondé en 1982, le CMAI réunit les ministres de l'Intérieur des 22 membres de la Ligue arabe. Tous étaient présents à l'ouverture de sa 35e session qui se tient mercredi et jeudi à Alger, à l'exception de la Syrie.

Avec AFP

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