"La mer est très agitée au large de la Libye, et aucune opération de sauvetage n'est actuellement en cours", ont indiqué lundi après-midi à l'AFP les garde-côtes italiens, qui coordonnent les opérations de secours en Méditerranée centrale.
Le beau temps qui a régné sur cette partie de la Méditerranée entre vendredi et dimanche a favorisé l'activité des passeurs depuis les côtes libyennes et pas moins de 73 opérations de sauvetage, pour autant d'embarcations de fortune (canots pneumatiques ou barques en bois), ont été lancées pendant ces trois jours.
Un total de 8.500 personnes, dont de nombreux enfants, ont été récupérées en mer par les navires patrouillant au large de la Libye, dont plusieurs bateaux affrêtés par des Organisations non gouvernementales (ONG).
Mais 13 d'entre elles n'ont pu être secourues, dont un garçon de huit ans retrouvé mort sur une de ces embarcations de fortune.
Vendredi, un adolescent avait déjà été retrouvé mort dans l'un des canots à la dérive, tous pleins à craquer. De nombreux migrants meurent étouffés ou noyés tant les embarcations sont surchargées par les passeurs.
"Nous n'avons jamais eu à nous occuper d'autant de personnes en même temps", avait affirmé samedi Pauline Schmidt, porte-parole de Jugend Rettet, une de ces ONG avec SOS Méditerranée ou le MOAS qui patrouillent près des côtes libyennes. Quelque 33 opérations de sauvetage ont été lancées pour la seule journée de samedi, 19 vendredi et 21 dimanche.
Débordées, ces ONG avaient d'ailleurs lancé un SOS aux autorités italiennes pour qu'elles envoient davantage de bateaux sur cette zone au large de la côte nord-ouest de la Libye.
Quelque 27.000 migrants, provenant essentiellement d'Afrique sub-saharienne, ont déjà débarqué sur les côtes italiennes depuis le début de l'année, selon des chiffres du Haut-commissariat de l'Onu aux réfugiés (UNHCR), ne prenant toutefois pas en compte les 8.500 arrivées de ces trois derniers jours. Cela représente une hausse de plus de 30% par rapport à la même période de l'an dernier.
Avec AFP