Les membres de la CEN-SAD se sont mis d'accord pour "un renforcement de la coopération dans la lutte antiterroriste", selon un projet de résolution lu par le ministre égyptien de la Défense Sedki Sobhi à l'issue d'une réunion de deux jours à Charm el-Cheikh, dans le sud du Sinaï.
La résolution, qui sera présentée aux présidents des Etats membres, met l'accent sur un partage des renseignements et l'établissement de patrouilles conjointes aux frontières.
Les ministres ont aussi convenu de mettre en place "un centre antiterroriste basé au Caire", a ajouté M. Sobhi.
Plusieurs membres de la CEN-SAD sont confrontés aux violences des jihadistes qui ont tué des milliers de personnes dans des attaques dans la région et pris même le contrôle de secteurs dans certains de ces pays, comme en Libye.
Rien qu'en Egypte, les islamistes extrémistes ont tué des centaines de policiers et soldats dans des attaques, selon les autorités egyptiennes.
L'attentat le plus spectaculaire a été celui perpétré fin octobre contre un avion charter russe dans le Sinaï, un drame qui a coûté la vie à ses 224 occupants. Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avait revendiqué l'attaque.
"Le terrorisme ignore les frontières (...) Aucun Etat ne peut s'en prémunir seul, il faut des réponses coordonnées et concertées", avait indiqué jeudi le secrétaire général de la CEN-SAD, le Nigérien Ibrahim Sani Abani, citant notamment Al-Qaïda au Maghreb islamique, les shebabs somaliens, le groupe islamiste extrémiste nigérian Boko Haram et l'EI.
La CEN-SAD est une organisation régionale regroupant 28 Etats africains, créée en 1998 à l'initiative du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tué en 2011 pendant une révolte populaire. Un de ses principaux objectifs était l'établissement d'une zone de libre-échange.
Avec AFP