"On a réussi à boucler l'accord. Tout est réglé, nous revenons signer l'accord à 20h00" (19H00 GMT), a déclaré à l'AFP le ministre de la Justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba.
"Nous venons de terminer et l'accord est là. On a trouvé un accord sur tous les points", a renchéri de son côté auprès de l'AFP Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui assurait la médiation dans ces négociations dans la capitale congolaise Kinshasa entre les camps de la majorité et de l'opposition.
Mgr Utembi a précisé qu'une "adoption formelle" de l'accord aurait lieu à 20h00 et une "cérémonie officielle" de signature à 20h30 (19h30 GMT).
De son côté, un conseiller d'Étienne Tshisekedi, opposant historique en RDC et chef du "Rassemblement" (coalition qui regroupe la majeure partie de l'opposition constituée autour de M. Tshisekedi), Valentin Mubake, a confirmé à l'AFP l'existence d'un "texte d'accord", mais précisé qu'il devait d'abord en rendre compte auprès de M. Tshisekedi avant de signer l'accord.
"En ce qui me concerne, je vais rendre compte à mon mandant M. Tshisekedi (...) Nous voulons avoir le coeur net sur ce qui aurait été négocié en haut lieu auprès de notre mandant puis on vient signer à 20h00", a-t-il expliqué.
Avec AFP
La crise politique qui mine la RDC, État-continent de plus de 70 millions d'habitants, est provoquée par le maintien à la tête du pays du président Joseph Kabila, dont le mandat a expiré le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.
Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. La présidentielle qui aurait dû avoir lieu cette année a été reportée sine die.
Confirmé en 2006 à la tête du pays par les premières élections libres organisée depuis l'indépendance, M. Kabila a été réélu en 2011 lors d'un scrutin entaché de fraudes massives, à l'origine de la crise actuelle.
Les négociations entre majorité et opposition, sous l'égide de l'Eglise catholique, avaient débuté le 8 décembre et avaient été interrompues avant Noël faute d'entente. Elles avaient repris depuis vendredi à Kinshasa.
Samedi après-midi, la médiation de l'Eglise catholique avait confié son exaspération et promettait de "prendre ses responsabilités si il n'y a pas d'accord ce samedi". Le nonce apostolique, Luis Mariano Montemayor, avait prévenu qu'en cas d'échec, l'Église mettrait fin à sa médiation.