La mise en oeuvre de cet accord entré formellement en vigueur dimanche, "met une très grande pression sur notre pays", a souligné le commissaire en entamant un entretien avec le Premier ministre Alexis Tsipras.
"Mais le pays s'active rapidement" pour faire face, "sa réaction est positive" a ajouté M. Avramopoulos.
Il a affirmé le soutien de l'exécutif européen au pays, appelé à orchestrer le renvoi vers la Turquie, dans la légalité, de tous les migrants arrivés sur son sol depuis dimanche, y compris les demandeurs d'asile. La mise en oeuvre de l'accord doit permettre "de tourner la page" dans la gestion par l'Europe de la crise migratoire, a-t-il ajouté.
"L'application de l'accord ne sera pas une affaire facile, mais je crois que nous y arriverons", a relevé M. Tsipras. Il a assuré de sa détermination à orchestrer "la meilleure mobilisation possible de l'appareil étatique" pour garantir l'application "immédiate" de l'accord.
Mais il a souligné que le succès du plan UE-Turquie dépendait aussi "de deux autres conditions, qui ne sont pas du ressort de la Grèce": "La première est une baisse des flux, mais hélas hier nous avons eu beaucoup d'arrivées (...) la deuxième est que l'aide en personnel" promise par l'UE "arrive vite".
Il a indiqué avoir constitué sous sa présidence un "organe gouvernemental de coordination", réunissant tous les ministres concernés ainsi que la direction militaire et policière, pour huiler les rouages.
Selon les autorités grecques, 1.662 migrants avaient rallié lundi matin la Grèce au départ des côtes turques ces dernières 24 heures, en dépit des engagements pris par Ankara dans le cadre de l'accord à renforcer la lutte contre les départs de ses côtes.
"Les flux ne peuvent pas baisser en une nuit", a remarqué M. Avramopoulos à la sortie de l'entretien. "Toutes les parties ont pris leurs responsabilités et seront jugées en pratique", a-t-il ajouté, appelant également tous les Etats membres à apporter les concours promis.
"Les premiers messages sont positifs, nous commençons à recevoir les premiers engagements pour l'envoi de personnel et de matériel (...) afin que le mécanisme puisse se mettre en place rapidement et que les renvois commencent", a-t-il déclaré.
Les renforts promis par l'UE, quelque 2.300 agents, notamment policiers et experts de l'asile, n'étaient pas encore déployés lundi matin, selon l'organe de coordination de la politique migratoire en Grèce (SOMP).
Avec AFP