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Accusé d'agressions sexuelles, Trump tente d'enrayer sa chute


Le candidat à la Maison Blanche, Donald Trump, à Panama City, en Floride, le 11 Octobre 2016.
Le candidat à la Maison Blanche, Donald Trump, à Panama City, en Floride, le 11 Octobre 2016.

Accusé de harcèlement et de gestes constitutifs d'agressions sexuelles, Donald Trump se défendait jeudi avec véhémence, dénonçant une campagne de diffamation qui plombe encore davantage sa course à la Maison Blanche.

"L'histoire bidon publiée par le New York Times en plein déclin est inventée de toutes pièces", a tweeté le candidat républicain, qui ne parvient pas à détourner l'attention des médias de son passé de séducteur revendiqué et d'organisateur de concours de beauté.

Le quotidien new-yorkais a rapporté mercredi les témoignages de deux femmes qui ont relaté avoir été victimes des gestes du milliardaire susceptibles de tomber sous le coup de la loi. Donald Trump est en chute accélérée dans les sondages après la publication vendredi dernier de ses propos vulgaires et dégradants sur les femmes.

Le premier reproche à M. Trump de l'avoir pelotée alors qu'elle était assise à côté de lui dans un avion il y a plus de trois décennies.

La seconde affirme que M. Trump l'a embrassée contre son gré en 2005 lorsqu'elle travaillait comme réceptionniste dans la tour Trump à New York.

Les avocats du magnat de l'immobilier ont rendu publique une lettre adressée au New York Times, exigeant que le journal retire son article "infondé et diffamatoire", reproduisant des "allégations malintentionnées", dans le cadre d'un "effort aux motivations politiques destiné à pousser à l'échec la candidature de M. Trump".

Mais, malgré les démentis formels et rapides de l'équipe de campagne de M. Trump, ces nouvelles accusations ont à nouveau emballé la machine médiatique, avec un effet dévastateur augmenté par la répétition des faits all

Plusieurs autres femmes ont en effet brisé leur silence pour reprocher de graves faits similaires au septuagénaire.

Ceci, alors même que les responsables républicains avancent désormais en ordre dispersé derrière le candidat investi par le parti. Nombre d'entre eux ont définitivement perdu l'espoir de le voir à la Maison Blanche.

En face, la candidate démocrate Hillary Clinton martèle désormais le message que barrer la route à Donald Trump est un devoir moral. Mme Clinton en profite pour engranger les soutiens des journaux aux quatre coins du pays, le dernier en date jeudi étant sans surprise celui du Washington Post.

"Les femmes ont le pouvoir de stopper Trump", affirme l'ex-secrétaire d'Etat, sachant que les sondages montrent une division tranchée entre l'électorat masculin qui penche pour son adversaire et l'électorat féminin qui lui est majoritairement acquis.

Donald Trump, qui déplore que les mmédias n'aient pas assez repris à son goût les révélations négatives de Wikileaks sur l'entourage de sa rivale, devait s'exprimer jeudi en milieu de journée lors d'un meeting en Floride. Cet Etat jouera un rôle crucial au scrutin présidentiel du 8 novembre.

Assiégé de toute part, M. Trump devrait s'employer à dissiper l'impression que sa campagne s'évertue depuis une semaine à gérer une crise qui rend quasi inaudible ses propres arguments contre Mme Clinton.

La campagne présidentielle a en effet pris vendredi dernier un tournant inédit avec la publication d'une vidéo de 2005 dans laquelle on entend le trublion républicain dire des mots tellement machistes et misogynes qu'ils ont déclenché une tempête.

Comme l'ont appris à leurs dépens divers élus, les affaires sexuelles ou de simples allusions déplacées peuvent coûter cher aux Etats-Unis.

Roger Ailes, l'un des hommes les plus puissants du paysage médiatique américain puisqu'il dirigeait Fox News, en a récemment fait les frais après avoir été accusé de harcèlement sexuel par une ancienne présentatrice de Fox News.

Dans ce contexte, les nouvelles accusations tournant en boucle sur les médias américains risquaient de peser lourd pour Donald Trump.

"Il était comme une pieuvre (...) ses mains étaient partout", a ainsi affirmé Jessica Leeds, la victime présumée de l'avion, aujourd'hui âgée de 74 ans.

Rachel Crooks avait elle 22 ans le jour de l'agression qu'elle reproche à M. Trump à la sortie d'un ascenseur. Après avoir échangé une poignée de main, "il m'a embrassée directement sur la bouche", a-t-elle affirmé.

D'autres médias comme NBC, People magazine ou le Palm Beach Post en Floride ont rapporté des accusations similaires.

Cassandra Searles, une ancienne Miss Washington, a par exemple assuré avoir aussi été pelotée par M. Trump.

Avec AFP

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