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L'activiste Mawarire doute de la régularité de la prochaine présidentielle au Zimbabwe


Le pasteur Evan Mawarire est escorté par les détectives à Harare, Zimbabwe, le 26 septembre 2017.
Le pasteur Evan Mawarire est escorté par les détectives à Harare, Zimbabwe, le 26 septembre 2017.

L'activiste zimbabwéen Evan Mawarire, qui avait été poursuivi pour avoir tenté de renverser l'ancien président Robert Mugabe, a émis des doutes sur la régularité de la prochaine élection présidentielle.

"Il est très difficile pour moi de croire (...) que les prochaines élections seront libres, justes et crédibles, en raison des problèmes hérités du passé", a déclaré le pasteur Evan Mawarire, dans un entretien à l'AFP réalisé en marge de la conférence Geneva summit à Genève, réunissant des activistes et défenseurs des droits de l'homme du monde entier.

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Cacique de l'ancien régime, Emmerson Mnangagwa, surnommé le "Crocodile", a pris la tête du Zimbabwe après la démission forcée en novembre du président Robert Mugabe au terme d'un règne sans partage de 37 ans. Il a annoncé l'organisation d'une élection présidentielle d'ici juillet.

"Ce sont des gens qui, au sein de leur propre parti, ne connaissaient rien d'autre que de truquer les élections, et la violence, et l'intimidation et il m'est difficile de penser qu'en deux mois, ils ont pu réorganiser tout leur système", a assuré M. Mawarire.

Acteur emblématique de la fronde anti-Mugabe qui avait secoué le pays en 2016 avant d'être violemment réprimée, il estime que le nouveau président et son administration ont "beaucoup parlé d'affaires mais peu sur les libertés des gens".

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M. Mawarire a été relaxé fin novembre, la justice ayant estimé qu'il n'y avait pas de preuves qu'il a incité à renverser par la force le gouvernement de M. Mugabe.

Ce pasteur de 40 ans avoue qu'il pense à la politique, mais pas pour la présidentielle, jugeant que "ce serait trop ambitieux d'être candidat à la présidence" du pays.

Avec AFP

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