A la suite d’une vidéo devenue virale dans laquelle, le riz de marque "broli et armanti", étaient présentés comme contenant des particules de plastique. La société importatrice de ces deux marques au Cameroun, parle d’une campagne de sabotage.
Deux heures de réunion au ministère du commerce à Yaoundé le 3 janvier 2019, pour établir la vérité sur le buzz de ces derniers jours au Cameroun ; la présence "du riz en plastique" importé, sur les rayons et dans les marchés locaux.
"Il s’agit d’une réunion vérité. Il s’agit d’une réunion de transparence, afin que l’opinion et les consommateurs soient pleinement et dûment informés, tous sera dit là, sans tabou", a précisé d’emblée le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.
"Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes la cible d’une machination regrettable , d’une cabale qui a une portée internationale et qui finalement s’est arrivée dans notre pays", s’est indigné Evariste Helle, directeur général de Africa Food Distribution
"A un moment, il faudrait que les gens assument leurs responsabilités. Parce que nous sommes dans un pays de droit, nous allons porter plainte afin que les contrevenants répondent de leurs actes", a martelé Gisèle Nyamba, directrice marketing et commercial de Africa Food Distribution.
Au terme de la concertation, les deux marques de riz ont été maintenues sur le marché sur décision du ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana.
"En l’état, il n y’a aucun élément objectif qui puisse nous emmener à penser que le riz incriminé est un faux riz. Rien d’anormal n’a été relevé. Nous voulons dire que le riz incriminé nous apparait propre à la consommation humaine", a décidé le ministre camerounais du Commerce.
Des assurances qui sont loin de convaincre certains Camerounais rencontrés dans les rues de Yaoundé.
"Dès qu’il y a une information au Cameroun on l’a prend d’abord comme si c’était une histoire vraie déjà", dit M. Ndi, agent de service public.
"J’ai déjà peur de manger le riz, parce que c’est vraiment effrayant, j’ai vu ça sur vidéo", lance Audrey, agent commercial à Yaoundé.
Les associations des consommateurs exhortent pour leur part les camerounais à rester vigilants.
La ligue camerounaise des consommateurs dirigée par Delors Magellan Kamgaing Kamseu, a fait analyser une dizaine d’échantillons de riz vendus au cameroun lors des fêtes de fin d’année pour s’assurer de leur qualité.
"Les résultats ont été satisfaits mais les consommateurs", dit M. Kamgaing Kamseu.
En 2015, une cargaison de près de 10.000 tonnes de riz impropre à la consommation avait été repérée au port autonome de Douala.