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Affaire ukrainienne: Trump dit vouloir rencontrer son "accusateur


Le président américain, Donald Trump.
Le président américain, Donald Trump.

Donald Trump a déclaré dimanche vouloir rencontrer le membre du renseignement américain qui a transmis le signalement sur l'entretien téléphonique que le président américain a eu avec son homologue ukrainien en juillet dernier.

La Chambre des représentants, où le Parti démocrate est majoritaire, a décidé d'entamer une procédure de destitution ("impeachment") à l'encontre du président républicain qu'elle soupçonne d'avoir abusé de ses pouvoirs pour nuire à son plus sérieux rival démocrate pour l'élection présidentielle de novembre 2020, l'ancien vice-président Joe Biden.

Motif de cette procédure, l'alerte lancée par un membre des services du renseignement américain sur un entretien entre Donald Trump et Volodomir Zelenski le 25 juillet dernier au cours duquel le chef de la Maison blanche a demandé au président ukrainien d'ouvrir une enquête sur Joe Biden et son fils pourdes soupçons de corruption.

Dans une série de messages publiés sur Twitter dimanche soir, Donald Trump a dit vouloir "rencontrer" le lanceur d'alerte, qu'il a désigné comme "mon accusateur", ainsi que "la personne qui a illégalement transmis" les informations au lanceur d'alerte.

"Cette personne espionnait-elle le président américain ? Lourdes conséquences !", a écrit Trump sur le réseau social.

Il a aussi dit vouloir que le président démocrate de la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff, soit interrogé pour des accusations de "fraude et trahison", sans avancer de preuve de ses dires.

Adam Schiff a annoncé plus tôt dans la journée souhaiter accéder aux retranscriptions téléphoniques des entretiens que Donald Trump a eus avec plusieurs dirigeants mondiaux dont le président russe Vladimir Poutine. Il a déclaré lors de l'émission "Meet the Press" sur la chaîne NBC vouloir determiner si le président républicain a nui à la sécurité nationale au profit de sa campagne électorale.

Selon l'émission de télévision "60 Minutes" diffuse dimanche sur CBS, le lanceur d'alerte a été placé sous protection fédérale après avoir reçu des menaces.

Les démocrates de la Chambre des représentants ont poursuivi leur enquête en assignant à comparaître le secrétaire d'Etat, Mike Pompeo, afin qu'il transmette des documents concernant des contacts avec le gouvernement ukrainien.

Avec Reuters

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