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Quatre morts suite à des affrontements intercommunautaires au Tchad


Les affrontements ont eu lieu dans le chef-lieu de Guéra, à Mongo, Tchad, le 11 et 12 février 2017.
Les affrontements ont eu lieu dans le chef-lieu de Guéra, à Mongo, Tchad, le 11 et 12 février 2017.

Au Tchad, un affrontement intercommunautaire a fait quatre morts et une dizaine de blessés à Mongo chef-lieu de la région du Guéra. En parallèle, à N’Djamena, trois jeunes Tchadiens accusés de vol d’une bouteille de gaz butane ont été soumis à des violences.

A Mongo, dans la région du Guéra, tout est partie d’une dispute entre deux filles de différentes communautés, qui s’est soldée par une bagarre. Selon des sources indépendantes, il y a eu quatre morts et une dizaine de blessés.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena pour VOA Afrique
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Cet événement relance le débat sur la question de la détention illégale des armes de guerre par les Tchadiens, une épine dans la plante de pied du gouvernement.

Selon des sources concordantes, le chef militaire par qui cet affrontement a déclenché aurait quitté la localité de manière clandestine. Le gouverneur de la région du Guéra, Mahamat Ali Assaballah, a revu le bilan en baisse et parle des mesures sécuritaires prises pour amener les deux communautés à une cohabitation pacifique.

"La situation est sous-contrôle", assure-t-il.

Dans la capitale, à N’Djamena, la police du 2e arrondissement municipal a découvert vendredi dernier dans la forêt située au quartier nord de la ville, deux jeunes dans un état agonisant avec des testicules agrafés à l’aide de cadenas.

Après enquête, un troisième a été retrouvé ligoté dans une concession non loin de cette forêt. Transférés aux pavillons des urgences sur ordre du procureur de la république, le médecin traitant a utilisé la meule pour casser les cadenas de leurs testicules.

Le propriétaire de la concession et quatre présumés auteurs de cette maltraitance ont été arrêtés et déférés au parquet. Selon Mahamat Saleh Youssouf, le procureur de république, "il n'appartient pas à un individu de se rendre justice, nous allons toutes nos responsabilités".

Sur les quatre présumés arrêtés, l'un est condamné à cinq années d’emprisonnement ferme avec une amende de 200 000 francs CFA et les trois autres sont condamnés à huit ans d’emprisonnement ferme avec 50 000 francs CFA d’amende chacun.

André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena

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