"Nous avons sécurisé les abords de Lashkar Gah et le district de Nawa est également sous le contrôle des forces armées afghanes," a indiqué jeudi matin à l'AFP le porte-parole du ministère de la Défense, Dawlat Waziri.
"Nous poursuivons les opérations pour nettoyer le district des dernières poches de présence ennemie" a-t-il ajouté, démentant que Nawa, verrou stratégique aux portes de Lashkar Gah, une ville de 200.000 habitants, soit tombée aux mains des insurgés qui contrôlent déjà plusieurs districts dans la province.
Le conseiller du gouverneur de la province, Tooryalai Hemat, joint sur place, a rapporté que les forces afghanes avaient "repris le contrôle du siège et des bureaux du gouverneur, des services de renseignement et du bazar", laissant entendre en creux que ces zones leur avait au moins un temps échappé.
"L'armée passe de maison en maison pour débusquer les talibans qui se cacheraient chez des civils" a-t-il ajouté. Selon lui "80 talibans ont été tués" de "nombreux corps" gisent dans les rues.
Les forces spéciales dépêchées mercredi pour contrer la progression des talibans ont apparemment permis à l'armée afghane de reprendre son souffle.
"Ces opérations (des commandos et forces spéciales) ont donné de bons résultats et permis de repousser les combats hors du centre" de Nawa, qui abrite notamment le siège de la police du Helmand, a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Seddiq Seddiqi.
"Nous avons marqué des points au cours des dernières heures," a confirmé à l'AFP le porte-parole adjoint du ministère de la Défense, Mohammed Radmanesh. Néanmoins selon lui, jeudi matin "des combats sporadiques se poursuivent aux abords du district" de Nawa ainsi que dans les districts de Chah-e-Anjir et Nad Ali, tout autour de la capitale provinciale.
La province du Helmand, frontalière du Pakistan et majoritairement pachtoune, est la plus grande des 34 provinces afghanes. Elle assure à elle seule près de 80% de la production mondiale d'opium, importante source de financement des insurgés talibans, et n'a jamais été totalement contrôlée par le gouvernement.
Avec AFP