L'Afrique du Sud verse chaque année 140 milliards de rands (9,9 milliards d'euros) d'allocations pour les retraités, les chômeurs ou encore les handicapés.
Le paiement est sous-traité à une entreprise privée, Cash Paymaster Services (CPS), dont le contrat s'achève fin mars.
La ministre du Développement social Bathabile Dlamini, proche du président Jacob Zuma, se trouve depuis plusieurs semaines sous le feu des critiques pour n'avoir pas anticipé la fin de ce contrat et trouvé une solution alternative.
"La corruption et l'incompétence de ce gouvernement ont mis en danger les allocations de 17 millions de sud-Africains. Pour beaucoup de gens, c'est une question de vie ou de mort", a dénoncé Mmusi Maimane, le chef du principal parti d'opposition l'Alliance Démocratique (DA), qui organisait la marche.
"Si la ministre échoue dans ce projet (...) nous lancerons des poursuites criminelles contre elle", a-t-il ajouté devant la presse, avant de réclamer la démission de Mme Dlamini.
Cette dernière répète depuis le début de l'affaire que les pensions seront bien payées à temps et qu'un nouveau contrat va être signé entre l'Etat et l'entreprise CPS.
Cette affaire a une nouvelle fois mis en lumière les relations très tendues, au sein-même du gouvernement du Congrès national africain (ANC), entre les proches du président Zuma et ceux rangés derrière le ministre des Finances, Pravin Gordhan.
Le patron du Trésor assure que tout nouveau contrat signé pour le paiement des allocations doit passer par un appel d'offres, contrairement à ce qu'affirme Mme Dlamini.
Avec AFP