Le président sud-africain Jacob Zuma, humilié par la justice qui l'a jugé coupable de violation de la Constitution, a reconnu vendredi avoir commis une faute constitutionnelle, mais a éludé toute idée de démission, malgré les appels pressants.
"La fin ?" demandait vendredi matin en une le quotidien The Citizen. "La seule façon pour l'Afrique du Sud d'échapper à une véritable crise constitutionnelle est la démission ou le remplacement" du président, estimait pour sa part The Sowetan.
L’opposition sud-africaine persiste et signe : Jacob Zuma doit partir, car il a violé la Constitution et menti à la nation.
Cette levée de boucliers fait suite à la décision de la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction de la justice en Afrique du Sud, affirmant que le président a violé la loi-mère et doit rembourser les fonds publics utilisés pour remodeler sa résidence privée.
Cependant, au niveau du parti majoritaire (l’ANC), rien n’indique une possible action conforme aux revendications de l’opposition. Nous avons joint, pour une analyse, Denis Kadima, directeur exécutif de l’Institut électoral pour une démocratie durable en Afrique.