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La justice ordonne la révision de certaines mesures du confinement en Afrique du Sud


Distribution alimentaire pour les personnes touchées par le ralentissement économique suite à l'épidémie du coronavirus dans le quartier d'Iterileng au sud-ouest de Pretoria, Afrique du Sud, le 20 mai 2020.
Distribution alimentaire pour les personnes touchées par le ralentissement économique suite à l'épidémie du coronavirus dans le quartier d'Iterileng au sud-ouest de Pretoria, Afrique du Sud, le 20 mai 2020.

La justice sud-africaine a ordonné mardi au gouvernement de revoir certaines mesures décidées dans le cadre du confinement contre le coronavirus, estimant qu'elles violaient les libertés garanties par la Constitution.

"Les mesures promulguées par la ministre de la Coopération et des Affaires traditionnelles", Nkosazana Dlamini-Zuma, "sont déclarées anticonstitutionnelles et invalides", a estimé un juge de Pretoria, saisi par des ONG et un individu.

Le magistrat a toutefois suspendu l'application de sa décision pendant deux semaines afin de laisser au gouvernement le temps de "revoir, amender et republier" les mesures à ses yeux contraires à la loi.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a ordonné le 27 mars à ses 57 millions de concitoyens un confinement destiné à ralentir la propagation du Covid-19, qui, a à ce jour, contaminé plus de 35.000 personnes et tué plus de 700 d'entre elles.

Si elle a permis de ralentir la progression de la maladie, cette mesure a aussi mis l'économie du pays, déjà en récession, au ralenti et considérablement limité la liberté de mouvement de la population.

M. Ramaphosa a progressivement assoupli ce régime strict. Le pays est ainsi passé lundi au niveau d'alerte sanitaire 3 - sur une échelle de 5 - qui autorise notamment le redémarrage progressif de la quasi-totalité des secteurs de l'économie.

Son approche prudente a suscité de nombreuses critiques, aussi bien de ses adversaires politiques que de simples citoyens qui la jugent dangereuse pour la survie de l'économie et les libertés individuelles.

Dans le jugement rendu mardi, le magistrat a estimé que toute une série de restrictions imposées aux citoyens, notamment pour assister aux enterrements ou faire du sport, n'étaient "pas rationnellement justifiées par l'objectif de ralentir ou de limiter le taux d'infection par le virus".

Dans un bref communiqué, le gouvernement s'est contenté pour l'heure de "prendre acte" de la décision de justice.

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