"Depuis que les troubles ont éclaté, 234 morts qui y sont liées ont été recensées au Kwazulu-Natal (Est) à ce jour", a indiqué dans un communiqué la ministre auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni, faisant état de 42 morts dans la province de Gauteng, qui comprend les deux principales villes du pays, Johannesburg et Pretoria, la capitale.
La police a ouvert 168 enquêtes pour meurtre. Une partie des morts sont dues à des bousculades, à des chutes d'objets et à l'incendie de bâtiments.
Les troubles ont éclaté au Kwazulu-Natal le 9 juillet, prenant d'abord la forme d'émeutes au lendemain de l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma pour outrage à la justice. Ils se sont ensuite étendus, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions contre le Covid-19, gagnant Johannesburg, pour s'apaiser en début de semaine.
La "stabilité" est revenue dans les deux provinces touchées, a assuré la ministre, précisant que la police effectuait des "opérations de ratissage pour prévenir toute action opportuniste".
Six personnes, dont un ancien présentateur de la radio publique, ont été arrêtées et poursuivies pour incitation à la violence. Des milliers d'autres ont été arrêtées pour pillage.
Sur le plan économique, le gouvernement estime que ces violences vont coûter 50 milliards de rands, soit 3,4 milliards de dollars, à l'économie, les deux régions touchées représentant la moitié du PIB (Produit intérieur brut) national.