La Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud a ordonné vendredi que les élections locales de cette année doivent avoir lieu entre le 27 octobre et le 1er novembre.
L'action en justice avait été engagée par la commission électorale, qui souhaitait reporter le scrutin à 2022. Elle se basait sur la recommandation d’un juge à la retraite qui avait déterminé, au terme d’une étude, qu’il faudrait du temps pour l’enrôlement des électeurs.
Entre-temps, la ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui supervise les élections dans le pays, avait décidé que le scrutin de cette année devait avoir lieu le 27 octobre.
La date fixée par la ministre est "anticonstitutionnelle, nulle et non avenue", a tranché la plus haute juridiction sud-africaine, dans l'arrêt de 3 pages publié en ligne.
Le tribunal ordonne aussi à la commission électorale de déterminer "dans un délai de trois jours" s'il est "possible en pratique d'organiser un week-end d'inscription des électeurs".
Si la commission estime qu'un week-end d'inscription des électeurs peut être organisé, elle doit le faire et Mme Dlamini-Zuma aura alors trois jours pour annoncer la date exacte des élections.
Si, en revanche, la commission électorale estime qu'elle ne peut pas procéder à l'inscription des électeurs, la ministre a jusqu'au 10 septembre 2021 pour annoncer la date exacte des élections.
La décision de vendredi sera surtout préjudiciable au parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), selon le quotidien Mail & Guardian. Le journal explique que l'ANC n'avait pas soumis à temps les noms de ses candidats aux conseils municipaux dans 93 circonscriptions électorales, dont ses bastions traditionnels des municipalités du KwaZulu-Natal, du Limpopo et du Cap occidental.
Le parti a déposé une demande d'urgence pour une prolongation de 36 heures.