Plusieurs véhicules blindés ont fait leur entrée dans l'après-midi dans le township de Manenberg, dans l'est de la mégapole, et des soldats casqués et équipés de leurs fusils d'assaut ont commencé à y patrouiller à pied aux côtés de policiers, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le chef d'état-major des Forces sud-africains de défense (SANDF), le général Solly Shoke, avait annoncé la semaine dernière l'entrée en scène pour trois mois de "l'équivalent d'un bataillon" dans les townships des Cape Flats, considérés comme l'une des zones les plus violentes du pays.
Le recours aux moyens militaires pour épauler la police est régulier en Afrique du Sud, notamment pour maintenir l'ordre dans les grandes villes pendant les fêtes de fin d'année.
Le dernier déploiement de l'armée au Cap remonte à 2017.
"Les soldats de la SANDF sont déployés pour aider la police à rétablir l'ordre et à maintenir la paix dans des communautés qui sont terrorisés par les gangs", a justifié jeudi le président Cyril Ramaphosa devant le Parlement.
"Nous devons sauver des vies", a ajouté le chef de l'Etat.
Selon le ministre de la Police, Bheki Cele, le nombre de meurtres avait progressé de 6,3% en avril dernier dans la province du Cap-occidental, dont Le Cap est la capitale, par rapport au même mois de l'année précédente.
Avec 57 meurtres par jour l'an dernier, soit plus de 20.000 par an, l'Afrique du Sud figure aux premières places du palmarès des pays les plus violents de la planète.
Lors de la publication des statistiques annuelles de la criminalité l'an dernier, le ministre de la Police n'avait pas hésité à comparer certains quartiers du pays à des "zones de guerre".