Récemment, le pays avait annoncé qu'il ne demanderait pas la levée du moratoire international sur le commerce de cornes de rhinocéros lors d'une réunion de la Convention sur le commerce d'espèces sauvages menacées (Cites), qui doit se tenir à Johannesburg cet automne.
L'Afrique du Sud "n'a pas l'intention dans l'immédiat d'autoriser ce commerce" mais "se réserve le droit d'examiner la possibilité d'accorder, à l'avenir, certaines autorisations" au cas par cas si les conditions sont réunies, a expliqué dimanche Edna Molewa à des journalistes.
Certains militants appellent à la levée du moratoire sur le commerce international de corne de rhinocéros, et espéraient que le pays présenterait une proposition en ce sens lors de la Convention de cette automne, ce qu'a exclu l'Afrique du Sud.
"Nous sommes très vigilants sur le fait que nous devons présenter une proposition qui a des chances d'être acceptée, et qui ne laisse planer aucun doute (...) mais pour l'heure, beaucoup d'incertitudes subsistent", a expliqué la ministre.
Le nombre de rhinocéros tués en Afrique du Sud par les braconniers a baissé cette année à 363, contre 404 l'an dernier à la même période, a annoncé la ministre.
La corne de rhinocéros est très prisée en Asie, notamment en Chine et au Vietnam, où on lui prête des vertus thérapeutiques, non prouvées scientifiquement.
L'Afrique du Sud accueille 80% de la population mondiale de rhinocéros, soit environ 20.000 pachydermes, qui sont la cible de braconniers.
Avec AFP