"Le système national d'assurance maladie est la promesse de mettre fin aux inégalités criantes qui déterminent depuis longtemps qui a accès à des soins adaptés et qui est négligé", s'est félicité M. Ramaphosa lors de la cérémonie officielle à Pretoria retransmise en direct à la télévision.
Dans la première puissance industrielle du continent, classée en 2022 pays le plus inégalitaire de la planète par la Banque mondiale, les hôpitaux publics sont souvent surpeuplés et en manque de moyens ou de personnels. Les plus privilégiés se tournent vers le secteur privé.
Le nouveau système de couverture baptisé NHI vise à garantir aux quelque 62 millions de Sud-Africains le même accès aux soins avec des tarifs fixés par l'Etat et la création d'un fonds financé par les impôts et des cotisations.
L'Assemblée nationale avait adopté le projet de loi controversé en juin, après d'intenses débats. L'opposition s'était farouchement opposée au texte, craignant que "la promesse d'offrir tout à tout le monde" ne provoque l'effondrement d'un système déjà surchargé et un exode massif des professionnels de santé.
Le petit parti d'opposition FF Plus, majoritairement blanc, a par ailleurs relevé le timing pour la promulgation d'un texte en préparation depuis des années.
L'Afrique du Sud tient des élections générales le 29 mai qui s'annoncent tendues pour le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir depuis 30 ans, qui risque pour la première fois de perdre sa majorité absolue au Parlement.
L'ANC est "prêt à sacrifier l'ensemble du système de santé pour rester au pouvoir un autre mandat", a fustigé le FF Plus.
La première formation d'opposition (Alliance démocratique, DA), qui s'est toujours opposée au NHI, doit tenir une conférence de presse dans la journée.
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