Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, est accusé d'avoir touché 4 millions de rands - environ 216.000 euros au cours actuel - de pots-de-vin de la société française Thales, dans le cadre d'un énorme contrat de 51 milliards de rands (environ 275 milliards d'euros) attribué en 1999. A l'époque, il était vice-président de l'Afrique du Sud.
Cette affaire hante Jacob Zuma depuis deux décennies.
L'ancien chef de l'Etat a récemment saisi la Cour suprême d'appel après le refus de la Haute Cour de Pietermaritzburg (nord-est) d'annuler les poursuites le visant dans ce dossier.
Mais son recours "a été rejeté", selon le bref jugement rendu vendredi par la Cour suprême d'appel.
L'affaire n'en finit pas de connaître des rebondissements.
Le mois dernier, Jacob Zuma s'était fait porter pâle lors d'une une audience préliminaire à son procès.
La justice avait alors émis des doutes sur l'authenticité du certificat médical fourni par ses avocats et avait décidé d'émettre un mandat d'arrêt "différé" contre l'ancien président, qui sera valide à compter du 6 mai, s'il ne se présente pas au tribunal à cette date.
Fin février, Jacob Zuma est rentré de Cuba, où il a subi une intervention chirurgicale. Il est récemment apparu en forme sur une vidéo postée sur les réseaux sociaux.
Après son revers essuyé vendredi, Jacob Zuma a encore la possibilité de faire appel auprès de la Cour constitutionnelle, plus haute juridiction du pays. Ses avocats n'ont pas, dans l'immédiat, fait part de leur décision.
Longtemps réputé inatteignable, Jacob Zuma a été poussé à la démission de la présidence sud-africaine en février 2018, emporté par de nombreux scandales de corruption.